A Assagbé, un village ivoirien, un taux de scolarisation de 100% visé d’ici à 2025

Du 29 au 30 septembre 2023, à Ouassadougou (Assagbé, nom réel en langue N’Gain), localité de la sous-préfecture de Bonguéra, dans le département de M’Bahiakro (Est ivoirien), abrite une campagne sur l’excellence et la culture du mérite à l’école, en ce début d’entrée scolaire 2023-2024.

Ces journées de l’excellence, marquant la première édition, constituent un cadre idéal de mise en œuvre des activités permettant d’atteindre les résultats prévus par le projet dénommé Journée du mérite et de l’excellence Kipré Pacôme à Assagbé (JMEKIPAS).

Les activités reposent notamment sur les actions de mobilisation, de formation et de sensibilisation des partenaires du système éducatif ivoirien et ainsi que des évènements de promotion des sponsors et partenaires financiers du projet.

Le projet vise à encadrer les enfants du village autour des valeurs de mérite, du travail et de l’excellence, en vue de former des « champions » N’gains qui pourront accéder aux écoles d’excellence nationales, régionales et internationales.

Il a pour but d’améliorer les conditions didactiques, pédagogiques et logistiques d’apprentissage des enfants du village, ainsi que le taux de scolarisation des apprenants à travers la promotion du genre et le soutien aux enfants brillants en difficulté de scolarisation.

L’école ivoirienne connaît depuis une décennie, un ralentissement au regard de son positionnement au plan international. La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné s’est alors fixée pour objectif de redorer son blason, à sa prise de fonction.

Dans cet élan, elle organise en 2021 les Etats généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation pour faire le diagnostic de l’école, afin d’identifier les problèmes et trouver les solutions idoines au relèvement du système éducatif ivoirien.

A une tribune en janvier 2023, elle déclarait devant des partenaires et acteurs de l’école qu’« avec l’année 2023 commence la mise en œuvre de la feuille de route des conclusions des travaux des Etats généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ».

« Pour 2023 chacun sera jugé sur son travail, c’est une gestion axée sur les résultats, donc au travail, au travail, au travail… », a-t-elle lancé. Le village d’Assagbé veut faire de cet appel le fer de lance d’une campagne d’excellence et du mérite de l’école locale.

Cette déclaration a eu un écho favorable au sein des cadres de Ouassadougou (Assagbé). Dans cette contrée, le pourcentage d’admis des élèves des écoles primaires est supérieur à 90% et les cadres veulent l’impulser à 100% d’ici à 2025.

Grâce à l’empreinte de la mutuelle « MUDESA », un cadre de concertation permanent appelé « les débats de l’excellence » a été créé entre l’organisation et les différents partenaires de l’éducation, que sont les élèves, les étudiants, les enseignants et les parents d’élèves.

Selon les projections de la mutuelle, un élève au moins par niveau d’examen de Assagbé devrait être admis à une école d’excellence d’ici à 2025. Les parents d’élèves, eux, seront engagés à contribuer à l’amélioration des conditions d’apprentissage de leurs enfants.

Pour atteindre cet objectif, la MUDESA entend mobiliser, par ailleurs, trois partenaires au moins d’ici à 2025 pour accompagner le système éducatif de Assagbé. En outre, prévoit-elle, organiser à la fin de chaque année scolaire, des prix qui sont décernés aux meilleurs élèves.

La première journée de cet évènement est consacrée à l’ouverture des activités. La deuxième journée, elle, sera meublée par des activités festives marquées par l’organisation de la cérémonie de récompense des meilleurs élèves, des activités sportives et une activité de réjouissance populaire.

La stratégie de financement du projet s’appuie sur trois démarches majeures : Solliciter le parrainage d’un haut responsable de l’administration dont le prix d’excellence portera le nom pour le financement des récompenses des meilleurs élèves de chaque examen (CEPE, BEPC et BAC).

AP/APA