Yamoussoukro -Le directeur de la protection des végétaux, du contrôle et de la qualité (DPVCQ) du ministère de l'Agriculture, Silué Gnénéyéri, a déclaré, jeudi, à Yamoussoukro, que la fraude dans la filière cacao en Côte d’Ivoire est estimée à 35% du volume des activités de ce secteur, ce qui constitue une énorme fraude, lourde de conséquences.
''Les résidus des pesticides non homologués conduisent souvent au rejet de nos produits d'exportation tel que le cacao", a déclaré le directeur de la DPVCQ, représentant le ministre de l'Agriculture à l'ouverture de travaux de l'atelier de formation des responsables de l'administration sur les problèmes liées aux pesticides.
Le président du comité pesticide de Côte d'Ivoire, Silué Gnénéyéri, a ajouté que la fraude de 35 % représente un manque à gagner très important au niveau des caisses de l'Etat, et une menace pour les équilibres financiers des firmes et sociétés de pesticides régulièrement reconnues par l'Etat de Côte d'Ivoire.
''Les pesticides frauduleux non homologués, considérés comme des déchets toxiques, sont une grave menace pour la santé des populations'', a fait remarquer M. Silué. Aussi, a-t-il demandé la conjugaison de tous les efforts pour réduire de façon significative les niveaux de la fraude sur les pesticides en Côte d'Ivoire.
La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 40% de l'offre globale pour une production de 1,4 million de tonnes de fèves. Le cacao à lui seul représente 40% des recettes d'exportation nationale et 20 % du produit intérieur brut (PIB).
Au plan social, ce sont plus de 800 000 chefs d'exploitation qui animent l'appareil de production, faisant ainsi vivre plus de huit millions de personnes.
(AIP)
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Agriculture / Filière cacao : la fraude sur les pesticides estimée à 35 % (ministère) - Photo à titre d'illustration