Aïda Diarra : vice-présidente Afrique de Western Union. La financière du continent!

  • 18/10/2014
  • Source : gabonlibre.com
Elle est malienne, elle est âgée de 44 ans et est elle est l’une des financières les plus influentes du continent. Aïda Diarra a réussi un superbe parcours. Elle est vice-présidente Afrique de Western Union depuis 2006, le géant mondial du transfert d’argent ! Un sacré poste !

Aïda est née à Dakar d’un père malien professeur à l’université d’Abidjan et d’une mère nigérienne diplomate à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. Elle a eu la chance de grandir dans une famille qui l’a poussée dans son ambition ; « Ma grand-mère était une avant-gardiste et ma mère a toujours surpris son entourage par son audace. En ce qui me concerne, il était évident que je devais réussir mes études pour ouvrir mes perspectives d’avenir. »

Aïda Diarra vit dans plusieurs pays -Sénégal, Côte d’Ivoire- et elle se retrouve lycéenne en Éthiopie.

Elle poursuit ses études supérieurs en France, où elle décroche un diplôme de finance et d’économie à l’American Business School de Paris. Mais pour être certaine de bien réussir, elle part aux États-Unis pour passer et obtenir un MBA de gestion et affaires internationales à l’université de Hartford, dans le Connecticut.

À 25 ans, elle choisit l’entrepreneuriat et monte une première affaire, avec un associé, malien lui aussi, Electro Ink Jet, une société d’import-export de matériel de télécoms. Avec cette activité, elle reste très connectée à l’Afrique. « Nous étions d’accord pour ne pas être d’accord », dit-elle en évoquant la fin de cette aventure avec son associé.

Aïda Diarra rejoint alors Western Union. Nous sommes en 1999. Elle débute comme directrice marketing adjointe, elle est chargée du développement des flux en direction de l’Afrique

« Quand on est un Africain à l’étranger, on comprend l’importance d’accompagner sa famille,souligne-t-elle. Quand quelqu’un nous dit qu’il a pu envoyer sa fille à l’école ou faire soigner sa mère à l’hôpital grâce à nos services, on se dit que même établi aux États-Unis, on peut avoir un impact sur place. »

Elle est assez rapidement promu directrice marketing pour l’Afrique. Aïda Diarra s’installe à Casablanca en 2004. A Jeune Afrique, elle confie : « Mon choix en a surpris plus d’un. Normalement, on part de l’Afrique pour rejoindre les États-Unis, pas l’inverse ! »

Elle gère trois bureaux (Casablanca, Lagos et Johannesburg) et réalise un chiffre d’affaires de plusieurs centaines de millions d’euros (en 2013, les revenus cumulés Afrique et Moyen-Orient ont atteint 640 millions d’euros).

Elle se sent investie d’une belle mission : « Je suis persuadée que nous avons joué un rôle très important pour permettre aux plus pauvres d’accéder aux services financiers grâce à nos 27 000 points de vente. «

Les transferts de fonds en direction de l’Afrique sont estimés à 46,5 milliards d’euros en 2013. « Nous devons développer des solutions permettant de cibler des personnes qu’on n’arrive pas à atteindre aujourd’hui. Nous avons déjà noué des partenariats avec des banques locales et des sociétés de porte-monnaie électronique. »

« Les perspectives sur le continent sont phénoménales »

Une femme qui va encore beaucoup faire parler d’elle…