Ansar Dine menace la Mauritanie et la Côte d’Ivoire

  • 01/07/2015
  • Source : AFP
Le groupe jihadiste Ansar Dine a revendiqué mardi deux attaques perpétrées le week-end dernier à Nara et Fakola au Mali et menacé de s’en prendre à la Mauritanie et à la Côte d'Ivoire.

Ansar Dine dit avoir "puni les ennemis de l’islam". Le groupe jihadiste, dont le nom signifie "Défenseurs de l'islam", a revendiqué mardi 30 juin les attaques du week-end dernier à Nara et Fakola, deux localités maliennes proches de la Mauritanie et de la Côte d’Ivoire.
 
"Nous revendiquons l'attaque de Nara et celle de Fakola, terres d'islam, pour punir les ennemis de l'islam", a déclaré par téléphone à l’AFP Ismaël Khalil, membre d'Ansar Dine, l’un des groupes jihadistes qui a contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 jusqu'au lancement, en janvier 2013, d'une intervention militaire internationale à l'initiative de la France.
 
Samedi matin, l'attaque contre un camp militaire à Nara (centre) a fait trois tués parmi les militaires maliens et neuf chez les assaillants, selon le gouvernement. Dimanche à Fakola (sud), des bâtiments administratifs et de sécurité ont été saccagés.
 
"Nous allons multiplier les attaques en Côte d'Ivoire, au Mali et en Mauritanie, des pays qui travaillent avec les ennemis de l'islam", a poursuivi ce prédicateur radical malien. Formé à l'école coranique dans la région de Mopti (centre), avant d'effectuer des séjours en Arabie saoudite et au Nigeria, Ismaël Khalil, qui appartenait à une secte islamiste, avait rejoint le chef d'Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, en 2012.
 
Deux autres groupes radicaux alliés d'Ansar Dine ont également participé aux attaques, a affirmé à l'AFP une source sécuritaire malienne, précisant qu'ils étaient "composés de Maliens et d'étrangers qui tentent de s'implanter au centre et vers la frontière ivoirienne".
 
Les attaques jihadistes ont commencé à déborder du nord vers le centre du pays, limitrophe de la Mauritanie, depuis le début de l'année. Le sud, frontalier de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso, était épargné jusqu'à l'attaque de Misséni le 10 juin, au cours de laquelle un militaire malien avait été tué et deux autres blessés.