Ahmed Sédou est au trou. Cet homme d’origine ghanéenne, âgé d’environ 30 ans, a été appréhendé mercredi nuit à Abobo PK-18.
A en croire nos sources militaires, le prévenu appartient à un groupe de mercenaires infiltrés qui devaient attaquer des positions stratégiques des Frci à Abobo. « Il n’attendait que le signal pour entrer en action », affirme un officier qui renseigne que cette nuit-là, outre le commissariat de police du 16e arrondissement de Yopougon qui a été le théâtre d’affrontements à l’arme lourde, d’autres sites dont la centrale d’Azito, la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) étaient visés par plusieurs commandos agissant de concert.
Vers 2 heures du matin, alors qu’ils sont en alerte maximale, les hommes du lt Féré, chef d’un détachement des Frci à Abobo, sont informés d’un attroupement autour d’une mosquée, au quartier PK-18. Arrivés sur les lieux, ils découvrent que la population a cerné un homme encagoulé surpris à l’intérieur du lieu de prière. Il portait des amulettes aux bras, et avait en sa possession un lot de gris-gris.
Les soldats vont le conduire au camp commando d’Abobo dirigé par le commandant Koné Gaoussou dit Jah Gao. Interrogé, le prévenu qui ne s’exprime qu’en anglais décline son identité et déclare être un tradi-praticien venu récemment du Ghana pour proposer ses services aux malades ivoiriens. N’ayant pas suffisamment de moyen, poursuit-il, il s’est réfugié dans le lieu de culte en comptant sur l’aide des fidèles musulmans. Son histoire ne convainc pas les militaires.
Les soupçons qui pèsent sur lui sont d’ailleurs nourris par des témoignages selon lesquels, avant de se retrouver à l’intérieur de la mosquée, il a été aperçu dans les ruelles du quartier pendant que se déroulaient les évènements de Yopougon. Ahmed Sédou a été conduit hier matin devant les autorités compétentes pour un interrogatoire plus approfondi. Par ailleurs, selon des sources proches du Centre de coordination des décisions opérationnelles(Ccdo), ce sont au total quatre assaillants qui ont été capturés par les forces loyales, lors des combats du 16e arrondissement, mercredi soir, à Yopougon.
Cissé Sindou
Après l’attaque du 16e arrondissement de Yopougon Un suspect arrêté à PK 18 - Photo à titre d'illustration