Les organisations des droits de l’Homme veulent-elles, obstinément, par des tours de mots et de phrases, donner l’impression qu’il y a un grain de sable dans la machine à gouverner de l’homme fort d’Abidjan, Alassane Ouattara, qu’elles ne s’y prendraient pas autrement.
En tout cas, fort est de constater que presque toutes autant qu’elles sont, d’une déclaration à une autre, semblent figées dans leur convictions que la Côte d’Ivoire pratique une « justice des vainqueurs ».
Cette justice qui, pour elles, ne s’exécute que contre un seul camp, ou tarde à agir contre l’autre. A la vérité, cette posture donne à penser que ces organisations se complaisent dans un confort d’oublie, qui ne prend aucunement en compte un aspect important du débat. Celui d’une Côte d’Ivoire revient de loin, dont tous les fondements en matière de justice ont été sérieusement éprouvés par les agissements des Refondateurs.
Lesquels, ils ne l’ignorent pas, se sont surpassés, avant de quitter le pouvoir, à user de la cynique politique « de la terre brûlée », rendant quasiment en cendres l’appareil judicaire.
Or, dès son accession au pouvoir, le chef de l’Etat a affiché, à travers ses premiers discours et actions, sa volonté de bâtir un véritable Etat de droit. « Tous ceux qui seront épinglés par les enquêtes devront répondre devant la justice », avait sévèrement mis en garde le chef de l’Etat lors de son discours d’investiture. Le principe « nul est au dessus de la loi » gouverne la conduite des affaires de l’Etat.
La volonté de tourner dos aux pratiques d’un Etat autoritaire dans lequel l’arbitraire, l’anarchie et l’impunité étaient les maitres-mots est un souvenir pour l’Ivoirien d’aujourd’hui. Personne n’est au-dessus de la loi, y compris les FRCI qui ont donné de leur force et de leur sang pour l’avènement du pouvoir actuel. Les combattants
Pro-Ouattara subissent eux aussi la rigueur de la justice. Pour preuve, le jeudi 2 mai dernier, le tribunal militaire a été sans pitié, pour Doumbia Amara et Bassemon Daouda. Les deux militaires écopent respectivement de 10 ans de prison ferme pour le premier et de 7 pour le second. La condamnation de Yacouba Coulibaly alias Yacou «le chinois» est encore frais dans les mémoires.
Ces combattants pro-Ouattara qui croupissent dans les geôles sont la preuve que la justice ivoirienne, sans aucune ingérence du pouvoir exécutif, travaille, peut-être lentement, mais sûrement, à garantir des procès justes et équitables à tous ceux dont la responsabilité pénale est engagée dans les événements douloureux de la crise postélectorale. Mieux, sous Ouattara, la liberté d’expression et de la presse, ces indicateurs forts du critère de l’Etat de droit ne sont aucunement menacés.
L’opposition ivoirienne, notamment de Front Populaire Ivoirien, ne cesse de donner dans les propos virulents, appelant parfois à la haine et la violence, sans être nullement inquiétée. Les journaux bleus se surpassent comme dans tout bon Etat de droit à des critiques parfois infondés du pouvoir en place dans la quiétude. Donner l’impression d’une justice des vainqueurs, c’est lourdement donner dans la précipitation.
La justice travaille à garantir des procès équitables à tous ceux des deux camps dont la responsabilité serait engagée à l’issue d’enquête judiciaire ouverte à cet effet. Le Chef l’Etat à maintes reprises a réaffirmé sa volonté de bâtir un véritable un Etat de droit. La justice ivoirienne est à pied d’œuvre, il faut donc laisser les hommes de droits en toute indépendance faire leur travail.
Moussa Keita
Attaques répétées des organisations des droits de l’homme : Sous Ouattara, la marche vers l’Etat de droit est perceptible - Photo à titre d'illustration