L’année 2017 qui s’achève a été tumultueuse pour le sport ivoirien. Et pour cause, des fédérations ont été minées par des crises interne ou externe.
Le premier couac est venu du sport roi. Lorsque les champions d’Afrique 2015 se font éliminer dès le 1er tour de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 au Gabon, les premières dissensions apparaissent dans le football. Lesquelles vont s’accentuer après l’élimination des Eléphants, de la Coupe du monde 2018 en Russie. La crise est à son paroxysme. Même le limogeage du coach Marc Wilmots ne parviendra pas à calmer les ardeurs de certains présidents de Clubs réunis au sein du G27 qui réclament avec insistance la démission du président de la Fédération ivoirienne de Football, Augustin Sidy Diallo.
La visite du président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad en Côte d’Ivoire, du 18 au 19 décembre 2017 n’a fait qu’envenimer les choses. Après avoir été reçu en audience par le Président de la République Alassane Ouattara le 19 décembre 2017, où il a levé toute incertitude sur l’attribution de l’organisation de la CAN 2021 à la Côte d’Ivoire, le président de la Caf a animé dans la soirée une conférence de presse. Une rencontre avec les journalistes «dont il ignorait la tenue et à laquelle, pour des raisons non avouées, il n’a pas été convié », indique-t-il dans un communiqué dont nous avons reçu copie le 22 décembre dernier.
A l’orée de 2018, cette crise perdure toujours. A contrario du football qui est minée par une crise interne, la fédération ivoirienne de taekwondo, la seule qui a valu à la Côte d’Ivoire 6 médailles dont 2 or, 2 argent et 2 bronze en février à l’Open de Luxor, 1 médaille d’or aux championnats du monde à Muju , deux médailles (or et bronze) à l’Open de Russie, 2 médailles (or et bronze) au grand Prix du Maroc 1 médaille d’or au Grand Prix de Londres , 2 médailles dont 1 or et 1 bronze à la finale des Grands Prix à Abidjan puis 2 médailles de bronze pour les équipes masculine et féminine lors de la Coupe du monde par équipe nationale en ce mois de décembre 2017 est contrainte à une crise externe menée par le Comité national Olympique.
Alors qu’on croyait que l’intendant général Lassana Palenfo et le ministre Bamba Cheick Daniel avaient fumé le calumet de la paix le 18 octobre 2017, en présence de Mamadi Diané, voilà que cette palabre a ressurgi ces derniers temps au grand dam de tous les férus de taekwondo. La Fédération ivoirienne des Sports paralympiques n’est pas en reste. Elle qui au lendemain des Jeux de la Francophonie à Abidjan a connu un bicéphalisme heureusement vite maitrisée par le président Trazié Serges.
La Fédération ivoirienne de handball connait son lot de tumultes. Lassé et surtout indisponible, le président Ouéréga a décidé de quitter la table. Même cela a occasionné des dissensions car certains présidents disent ne pas apprécier la démarche. La dernière-née des 64 fédérations sportives ivoiriennes n’est pas à l’abri. Après seulement quelques mois d’existence, des personnes tapies dans l’ombre manœuvrent pout faire échouer Me Sensei Elakoua Félix, président de la Fédération Wado Academy Côte d’Ivoire. Espérons qu’en 2018, toutes ces divergences seront aplanies pour le développement du sport en Côte d’Ivoire.
Patricia Lyse
Bilan sportif 2017 - Une année tumultueuse - Photo à titre d'illustration