Le gouvernement burkinabè par la voix du ministre en charge de la Justice, René Bagoro, a qualifié de « victoire d’étape », le fait que la justice française a autorisé, la veille, l’extradition vers le Burkina Faso de François Compaoré (frère cadet de l’ancien président Blaise Compaoré, Ndlr), impliqué dans l’enquête relative à l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo.
« Aujourd’hui, le Burkina a obtenu gain de cause pour la première étape. François Compaoré se retrouve maintenant dans la situation de celui qui doit se battre et nous sommes dans la situation de ceux qui doivent se défendre », a déclaré le ministre de la justice René Bagoro.
Pour le ministre qui s’exprimait au cours d’un point de presse, «il s’agit d’une victoire d’étape parce que ces genres de décisions sont toujours l’objet de recours au plan interne».
A entendre M. Bagoro, le gouvernement français prendra un décret pour ordonner l’extradition de François Compaoré et cela peut prendre six mois à cinq ans en matière de procédure judiciaire.
René Bagoro a assuré que « le Burkina va se préparer pour y faire face et il appartient à M. Compaoré de développer des arguments qu’il estime nécessaires parce que le dossier est suffisamment solide ».
Il a, par ailleurs, félicité la justice burkinabè pour le travail abattu et s’est réjoui de cette « victoire d’étape pour le Burkina Faso ».
C’est en mars 2017, qu’un mandat d’arrêt international avait été lancé contre François Compaoré, mis en cause dans l’enquête relative à l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo, le 13 décembre 1998.
Le mis en cause a été arrêté le 29 octobre 2017 à Paris et placé sous contrôle judiciaire à Paris où il vivait régulièrement depuis quatre ans, après la chute du régime de Blaise Compaoré, suite à l’insurrection populaire de fin octobre 2014.
Le mis en cause a été arrêté le 29 octobre 2017 à Paris et placé sous contrôle judiciaire dans la ville PHOTO : APA