Côte d’Ivoire – La viande de brousse, une sérieuse source de contamination au plomb.

  • 19/11/2013
  • Source : connectionivoirienne.net
Le plomb est un élément chimique de la famille des cristallogènes (à la frontière des métaux de transitions et des halogènes dans le tableau périodique de Mendeleïev).

Métal gris bleuâtre, blanchissant lentement par oxydation, très malléable et existante sous les formes métallique, inorganique et organique, notamment les fameux plombstétraméthyle et tétraéthyle**, additifs autrefois utilisés pour accroître l’indice d’octane de l’essence.

Sa découverte remonte à 6500 avant Jésus-Christ en Turquie. Depuis lors, il a toujours été utile à plusieurs usages du fait de la qualité de ses propriétés physicochimiques. En effet, insoluble dans l’eau et malléable, il a été longtemps utilisés comme conduite d’eau potable. Avec son bas point de fusion (327,46 ºC),

il a été un élément essentiel dans la constitution des matériaux de soudure et de brasure.

En odontologie, le plomb a servi comme constituant de dentifrice et d’amalgames dentaires.

Dans le domaine du bâtiment, le plomb s’est pendant longtemps retrouvé dans la peinture.
Malgré son utilisation dans divers domaines au contact humain, la toxicité du plomb, le saturnisme, est connue depuis cent ans après Jésus-Christ par des médecins grecs.

Plusieurs pathologies liées au plomb sont connues. Chez l’enfant, l’anorexie, la modification de l’humeur, la diminution des performances intellectuelles et l’anémie due à la réduction de la synthèse de l’hémoglobine sont entre autres les graves effets sur la santé connus du plomb. Chez l’adulte, on note l’affection du système reproducteur (infertilité, fausse couches, enfants mort-nés); les troubles neurologiques se traduisent par des pertes de mémoire, la dépression, des troubles du sommeil, etc.

Le médecin Alice Hamilton (1869-1970) est formel : »Là où il y a du plomb, des cas de saturnisme se développeront tôt ou tard, même sous la plus stricte surveillance. »

La fin du vingtième siècle a été marquée, bien heureusement, par de nombreuses législations fixant des normes ou supprimant totalement l’usage du plomb tel que connu antérieurement. L’exemple le plus évident est la mention « Essence sans plomb » que tout usager peut lire dans toutes les stations de carburant.
Quand bien même que la source de contamination la plus efficace, le carburant au plomb ne soit plus d’usage, les poussières qui en sont contaminées depuis des décennies d’usage continueront pendant encore très longtemps à constituer un danger sanitaire évident.