La deuxième et dernière journée du congrès ordinaire du Rassemblement des républicains, le parti d'Alassane Ouattara, se tient ce dimanche 10 septembre à Abidjan. Au palais des Sports de Treichville, le RDR sera attentif au discours du président ivoirien, qui devrait donner des indications sur la stratégie des années à venir pour que la présidentielle de 2020 soit favorable à l'actuelle majorité. Mais tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde en matière de stratégie.
Parmi les enjeux de cette journée, il y a l'élection sans grand suspense d'Alassane Ouattara comme président du parti RDR. Un cumul des fonctions rendu possible avec la nouvelle Constitution de 2016.
En revanche, la désignation du nouveau secrétaire général du parti est plus incertaine. Plusieurs noms sont évoqués : le secrétaire général sortant Amadou Soumahoro, l'organisateur de ce congrès, ex-ministre et homme d'affaires Adama Bictogo, l'ex-ministre et conseiller du président Ibrahim Cissé Bacongo, mais aussi le maire de Yopougon Gilbert Koné Kafana.
Mais le président Ouattara, à qui appartient le choix final, fidèle à sa politique du genre, verrait bien une femme à ce poste. On songe alors à Anne Oulot, ministre de la Salubrité urbaine, ou Kandia Camara, ministre de l'Education.
Très attendu aussi, au cours du discours de clôture du futur patron du RDR, on scrutera les injonctions données au parti et ses membres en matière de stratégie pour aller à la prochaine présidentielle de 2020. Donnera-t-il des gages à ceux qui souhaitent se défaire d'un ticket commun RHDP, unissant principalement le RDR et le PDCI ou bien campera-t-il sur la ligne initiale déterminée par les patrons de chacun de ces partis.
En tout cas, Henri Konan Bédié a déjà donné son point de vue en publiant ce samedi un communiqué à l'adresse des congressistes du RDR. Il y redit que « l'Alliance des deux partis par le passé leur a valu et leur vaudra des succès électoraux certains. Encore faut-il savoir s'effacer quand l'intérêt supérieur du pays le commande », laisse-t-il entendre. En l'occurrence, toute la question est de savoir qui doit s'effacer au profit de qui en 2020.
Les cadres du Rassemblement des républicains, lors du congrès de leur parti au complexe sportif de Treichville, dans le centre-ville d'Abidjan, le 9 septembre 2017. © REUTERS/Thierry Gouegnon