En Côte d’Ivoire, à l’occasion d’une réunion avec différents partis politiques, la Commission électorale a annoncé que les scrutins municipaux et régionaux prévus pour 2018 seraient couplés. Pour autant aucune date précise n’a pour le moment été arrêtée.
Une révision des listes pour « très bientôt » et des élections municipales et régionales couplées, ce sont les deux annonces faites par la Commission électorale indépendante qui recevait mardi 23 janvier à son siège d’Abidjan les représentants des partis politiques.
Aucune annonce n’a été faite concernant la date des scrutins, mais cela sera nécessairement avant octobre 2018, puisque la loi impose que les listes électorales soient publiées trois mois avant le vote. Les élus municipaux et régionaux participeront ensuite à la désignation des premiers sénateurs de la nouvelle Constitution ivoirienne.
« La révision de la liste électorale est une tâche essentielle dont dépend la crédibilité du scrutin faute de quoi il pourrait être sujet à critiques et à conflits », a insisté le président Youssouf Bakayoko. Cependant, les membres de la commission, en matière de critiques, ne se sont pas prononcés sur leur propre légitimité pour superviser le vote.
En effet au regard de la loi le président de la commission aurait dû quitter ses fonctions en 2016 au bout de six ans après son élection par le comité central, et certains de ses commissaires sont arrivés au terme de leur mandat qui ne peut excéder deux fois trois ans.
En outre, la Cour africaine des droits de l’homme en Tanzanie, doutant « du caractère impartial et indépendant de la CEI », a instruit l’Etat ivoirien de revoir la composition de cette commission depuis un an sans que cela ne soit suivi d’effet. Mais l’Etat et la commission ont peut-être d’autres annonces à faire dans les prochains jours, a ironisé l’un des observateurs présents à cette réunion.
Youssouf Bakayoko le président de la CEI