Une analyse de Théodore Gnagna Zadi face aux séries de violences sur les enseignants de Côte d’Ivoire faites par les élèves.
Ces trois dernières semaines, des apprenants se sont illustrés par des actes de violences sur leurs enseignants. De Ouangolodougou à San-Pedro et Bouaké en passant par Songon, cette série de violences sur le personnel enseignant et d’encadrement prend de l’ampleur et nul ne sait, de quoi demain sera fait.
Quand on sait qu’à Ouangolo, l’acte fût particulièrement grave. Un élève a eu recours à une arme à feu à l’endroit de son professeur. C’est inadmissible et condamnable! Que se passe-t-il dans la tête d’un élève qui mord son enseignant à l’épaule ou qui lui donne un coup de poing au ventre ou au visage? Quelle éducation de base ces élèves ont-ils reçu pour oser défier leurs maîtres, ces Ingénieurs de l’Esprit?
LE MAL EST PROFOND. TOUS CES ACTES SONT SYMPTÔMATIQUES D’UNE ÉCOLE IVOIRIENNE À L’AGONIE. Le taux de fraude aux examens à grand tirage, le montre bien avec plus de 16.000 cas en 2020 contre 6.000 en 2019 en dépit des mesures draconiennes prises pour décourager les fraudeurs. C’est à croire que ces élèves sont insensibles à ces mesures et font preuve d’ingéniosité avec de nouvelles techniques.
Nous devons faire une introspection car cela prouve que notre société globale est malade de valeurs morales, de principes, de vision et d’exemples. Nul n’ignore que l’école est le système des systèmes et n’est que le reflet de la société. Nos enfants reproduisent donc à leurs façons, les comportements des adultes.
La meilleure façon de changer les choses est de revenir aux valeurs nobles de la cité car nul ne naît criminel, fraudeur ou violent, c’est la société qui le transforme.
Côte d’Ivoire : quand l’élève donne un coup de poing au ventre ou au visage de son enseignant - Photo à titre d'illustration