Depuis un certain temps, les populations de Dabou et ses environs ne dorment que d’un œil surtout à cause des nombreuses agressions à main armée ponctuées de viols et de meurtres.
Un adjoint au maire, un chef de village, des convois ainsi que les nombreux passagers qui empruntent la côtière (Dabou- San Pedro) et l’axe Dabou-Sikensi ont déjà fait les frais de ces hommes équipés de puissantes armes de guerre. Il faut donc faire quelque chose pour les anéantir. C’est dans cette optique que des éléments des Frci conduits par le Lt Sangaré, entreprennent de mener une opération de « nettoyage » dans leur zone de compétence.
A Lopou où se rend un détachement conduit par le commandant par intérim, Coulibaly Boiké, le mardi 15 octobre, les éléments se heurtent à Essis Fidel, alias Blé Goudé, un redoutable ex-milicien pro-Gbagbo, converti en véritable caïd de la pègre dans la zone de Lopou et qui prépare, dans secret le plus absolu, une rébellion à partir de Dabou. Au cours de son interrogatoire le lundi 21 octobre dans les locaux des Frci, Essis Fidel, dit Blé Goudé, balance ses nombreux complices que sont un certain G. Désiré, N. Lamass et Abédi. Et l’ex-milicien de confirmer la présence de plusieurs caches d’armes dans la zone de Lopou.
« Mes complices savent où se trouvent les caches d’armes à savoir des kalachnikovs et des pistolets automatiques. Je suis convaincu que ces armes sont encore là », soutient Yoboué Fidel, alias Blé Goudé qui se montre par ailleurs coopératif et très prolixe en confirmant qu’il a participé aux entraînements des ex-miliciens pro-Gbagbo dans la forêt de Krouffian non loin de Lopou, en vue d’un soulèvement armé.
Toujours dans ses allégations, l’ex-combattant pro-Ggagbo a expliqué comment ses complices et lui planifient leurs opérations de déstabilisation dans la zone de Dabou, Lopou et Youhoulil. Avant de clore ses aveux, il a indiqué que certaines armes de guerre se trouveraient au domicile d’un ancien ministre, fils du département. Vrai ou faux !
En tout cas, les éléments des Frci basés à Dabou qui prennent cette information au sérieux, entendent poursuivre leurs enquêtes. Une vaste opération de ratissage de grande envergure dans les villages en vue de mettre hors d’état de nuire ce réseau de déstabilisateurs. Signalons que Dabou a été, à plusieurs reprises, la cible d’assaillants. Ainsi, dans la nuit du mercredi 16 août 2012, des positions des Frci, au niveau du corridor à l’entrée de la ville, peu après le pont, avaient été attaquées par des inconnus armés.
Outre le poste des FRCI, la gendarmerie et la prison de la ville ont été visées par ces assaillants non identifiés. Les tirs nourris ont cessé en début de matinée et laissé place à des tirs sporadiques, notamment près de certains sites des forces de sécurité. Trois personnes, toutes des civiles, avaient été tuées dans cette attaque.
Norbert Nkaka (A DABOU)
Dabou : Une attaque rebelle déjouée - Photo à titre d'illustration