Défis au METFP, écoles ‘’boutiques’’, stage des étudiants : Paul Koffi Koffi fait le grand déballage

« Quel dispositif d’Enseignement technique et de la Formation professionnelle pour une Côte d’Ivoire émergente ? », tel est le thème sur lequel le ministre Paul Koffi Koffi a entretenu son auditoire composé de collègues Kandia Camara, de l’Éducation nationale, Sidi Touré de la Promotion de la jeunesse, de l’emploi des jeunes et du service civique et d’un parterre de personnalité du secteur privé et de l’Enseignement technique. 
 
Dans son propos liminaire, Paul Koffi Koffi s’est appesanti sur l’état des lieux, les faiblesses et opportunités et les actions à mener au niveau de l’Enseignement technique.  
 
Concernant l’état des lieux, Paul Koffi Koffi a rappelé que depuis sa nomination le 16 janvier 2016, il a entrepris des visites dans ses structures et établissements sous tutelles pour s’enquérir des réalités de ses agents. 
 
Au terme de ce périple, a-t-il dévoilé, j’ai constaté avec ‘’tristesse’’ la vétusté des bâtiments qui date de 1960, l’insuffisance de matériels, le manque de moyen financier, l’inadéquation entre les modules d’enseignement et le marché de l’emploi, la disproportion du genre dans certaines filières. 
 
Poursuivant, il a déploré l’insuffisance des établissements professionnels publics qui se chiffre à 62 contre plus de 300 pour le privé (Ces écoles comptent plus de 100.000 apprenants, NDLR). A l’en croire, toutes ces faiblesses vont trouver solution dans la reforme du METFP développes par le gouvernement. 
 
C’est pourquoi, au titre des actions à mener, Paul Koffi Koffi, a annoncé que dans les prochains mois, son ministère mettra en place « un  dispositif de transformation des établissements de l’ETFP en Centre de formation-production, améliorera la gouvernance des concours,  des examens, de l’orientation, créera une cité de l’ETFP à Yopougon d’environs cinq milles lits et deux technopoles à Koumassi et au KM24, réalisera une enquête sur l’offre et les besoins de formation en Côte d’Ivoire, développera les formations qualifiantes de courtes durées à visées d’insertion et innovera le dispositif de formation continu avec l’implication du secteur privé, des syndicats et de l’État notamment pour les artisans et les agriculteurs ».
 
 Toute chose qui permettra selon lui, à l’Enseignement technique de jouer sa partition dans  l’objectif du gouvernement d’atteindre l’émergence en 2020. 
 
Paul Koffi Koffi ne veut plus des établissements qui ne trouvent pas de stage pour les étudiants 
 
Dans ses échanges avec les journalistes, Paul Koffi Koffi a indiqué que son ministère mettra tout en œuvre pour fermer les écoles qui ne répondent pas aux critères d’établissements de formation. 
 
Surtout celles qui ne trouvent pas de stage pour leurs apprenants. «  Dans l’école anglo saxon, le stage est l’un des modules à valider. Si tu ne fais pas de stage, tu n’as pas ton diplôme. Mais je constate qu’il y a des écoles qui ne trouvent pas de stage pour leurs étudiants, ce n’est pas normal. Il ne sait à rien d’avoir une école professionnelle et de ne pas trouver un stage pour ses étudiants », a-t-il martelé.
 
 Puis de révéler : « Une équipe travaille actuellement pour définir les nouveaux critères de création d’établissements pour que les écoles ‘’boutiques’’ soient fermées   dans les plus brefs délais(…) Notre objectif est d’assainir le milieu d’ici deux ans. Nous laisserons ces deux années aux écoles ‘’boutiques’’ de se conformer aux nouveaux critères après quoi, nous fermerons celles qui ne se sont pas conformées ».
 
Paul Koffi Koffi : «  La famille Drogba ne savait pas que le terrain appartenait au Lycée hôtelier »
 
S’aggisant de la construction de la maison de la famille du footballeur Ivoirien Didier Drogba sur le terrain du  Lycée hôtelier, le ministre Paul Koffi Koffi a répondu : «  Je suis informé de ce litige, les travaux de construction ont stoppé. 
 
Le couple Drogba ne savait pas que le terrain appartenait au Lycée hôtelier. Quand ils ont eu échos de cela, ils ont immédiatement arrêté les travaux et c’est un autre monsieur qui a voulu construire sur le même terrain. Chose que nous n’avons pas accepté ». 

Moïse Bokbi