Le président du Conseil d’administration (Pca) de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’État de Côte d’Ivoire (Mugefci), Kouamé Mesmin Komoé a convié les mutualistes à une journée de concertation. L’objectif était de réfléchir à des solutions durables qui garantiront la pérennité de leur outil de secours mutuel et assureront des prestations de qualité dans le cadre de l’arrimage Cmu-Mugefci. C’était hier jeudi 19 décembre 2019 à la Bourse du Travail d’Abidjan-Treichville.
On le sait, depuis le mois d’octobre 2019, la Couverture maladie universelle (Cmu) en Côte d’Ivoire a démarré ses prestations avec celles du régime complémentaire obligatoire de la Mugefci. Cette nouvelle disposition est allée malheureusement avec quelques difficultés qui ont créé des désagréments au niveau de certains mutualistes.
Au cours de la journée de concertation, les mutualistes ont dit leurs griefs contre ce ‘’mariage’’ qui, à leurs yeux, leur cause beaucoup plus de tort au lieu de les soulager. Ils ont évoqué entre autres, la difficulté d’accès aux prestations avec la carte de la Mugefci pour ceux qui ne sont pas encore enrôlés à la Cmu, l’indisponibilité des médicaments Cmu, du réseau de soins, des bons. Ils ont également décrié les prescriptions en rapport avec le régime complémentaire obligatoire de la Mugef-ci.
Le Pca Kouamé Mesmin Komoé, qui a permis ainsi aux mutualistes de se vider et d’évacuer leur colère, les a appelés au calme et à la patience. Il leur a fait comprendre que l’environnement a changé avec la mise en œuvre de la Cmu. Il leur a expliqué la nature des difficultés et leur a présenté les solutions apportées pour améliorer leur prise en charge. « Pour le moment, la solution importante que nous avons apporté, est de faire en sorte que dans les différentes officines, on puisse faire des substitutions et qu’on ne refoule plus jamais les mutualistes qui arrivent dans les pharmacies avec un bon. Les instructions ont été données à l’ensemble des prestataires de santé afin que ceux qui ne sont pas encore enrôlés puissent effectivement avoir accès aux prestations avec leurs cartes Mugefci », a-t-il confié.
Le Pca de la Mugefci a relevé dans cet environnement nouveau, que la liste des médicaments remboursables liés au régime complémentaire obligatoire a quelque peu décru. Les mutualistes ont souhaité que la Mugefci revienne à sa situation d’avant en démultipliant, pour les différents groupes thérapeutiques, les molécules d’accès. « Cette préoccupation, nous la prenons en compte. Les techniciens vont passer tout cela au prisme de leur art. L’effort supplémentaire que chaque mutualiste devra faire, pour garantir cette prise en charge améliorée, va être communiqué à notre prochaine assemblée générale qui se tiendra le vendredi 27 décembre prochain », a-t-il informé.
Kouamé Mesmin Komoé a précisé que l’arrimage Cmu-Mugefci ne peut arrêter ou suspendue. Les deux systèmes vont continuer d’exister. « La Cmu est d’adhésion obligatoire pour l’ensemble des populations. La Mugefci est d’assujettissement obligatoire pour l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’État en activité comme à la retraite. Les deux systèmes offrent des soins de santé. Il est plutôt souhaitable que les deux harmonisent leurs actions pour une prise en charge efficace », a-t-il affirmé.
Franck SOUHONE
Mesmin Komoé a expliqué aux mutualistes que l’environnement a changé avec la mise en œuvre de la Cmu. (Ph : F.S.)