Formation régionale sur le mécanisme de libre circulation dans l’espace cedeao

  • 06/12/2016
  • Source : Lebabi.net
La persistance des entraves sur les axes routiers et aux frontières terrestres, faite de rackets, d'intimidation et de harcèlement de la part des agents de police, de gendarmerie, de douanes et d'immigration, constitue un des freins à une véritable liberté de circulation des personnes et de leurs biens en Afrique de l'Ouest.

Après une analyse sans complaisance de la situation, les acteurs de la CEDEAO, de l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrants) en partenariat avec le Centre International pour le Développement des Politiques Migratoires(ICMPD), se réunissent à Abidjan pour un atelier de 3 jours du 6 au 8 décembre 2016 portant sur l’évaluation du mécanisme de la libre circulation, formation pour les agents de liaison- procédure standard de contrôle et suivi.

Objectif, doter l’Afrique de l’Ouest de mécanismes opérationnels de suivi sécurisé de la libre circulation des personnes et de la migration afin de faciliter le passage aux frontières terrestre des personnes avec les documents de voyage  valides. Selon la représentante de l’OIM, en plus des objectifs  fixés  par les différents organismes, les résultats de ces échanges permettront  de rendre la traversée des frontières plus sure et plus sécurisée tout en veillant à protéger les droits et la santé des migrants dans leur pays de résidence.

Ce sont au total 32 membres des 4 commandements (police, gendarmerie, douanes et eaux et forets) des 4 pays (Niger, Mali, Burkina Faso et Cote d’Ivoire) qui ont fait le déplacement pour participer à ces assises. Le représentant de la direction générale de l’intégration Africaine Monsieur louis-philippe Goli à l’entame de son discours à félicité les organisateurs pour cette initiative avant de réitérer l’engagement de la Cote d’Ivoire dans la lutte pour la liberté de circulation des personnes et de leurs biens en Afrique de l’Ouest.  

«  Depuis  2015, deux avancées majeures ont été réalisées en vue de la création du marché commun ouest africain.Ce sont : l’adoption et la mise en vigueur d’un tarif extérieur commun dont l’union douanière a été consacrée selon la typologie de Béla BALASSA et la mise en circulation d’une carte d’identité biométrique communautaire cristallise la notion de citoyenneté CEDEAO ».

A en croire ses propos, cette dernière facilité permettra à terme, l’identification de tous les citoyens communautaires dans un seul fichier accessible par les Etats membres afin de facilité la maitrise des flux migratoires intra régionaux. Par ailleurs, la préoccupation de liberté de circulation des migrants reste la même à l’échelle nationale.

A cet effet, le représentant de la direction générale de l’intégration Africaine rassure «  l’Union Africaine a  récemment lancé le passeport africain qui devrait permettre de faciliter l’entrée des africains dans les pays africains en s’inspirant du cas ouest africain ».

Les refontes de textes sur la libre circulation sont en cours, selon monsieur GOLi il faut contraindre sans contrarier les acteurs de la vision à appliquer ces refontes pour aboutir à des solutions concrètes. A titre d’information, les résultats de ces échanges sont destinés à encadrer, faciliter et stimuler les activités de plus de 340 millions de population en Afrique de l’Ouest.


Emeraude ASSAH