Les 135 membres du CNT, le Parlement provisoire centrafricain, sont appelés, ce lundi 20 janvier à élire à Bangui un nouveau président de transition. Il doit succéder à Michel Djotodia, qui a démissionné le 11 janvier. Il s'agit d'une élection à un seul tour, à bulletin secret. Huit candidats ont été retenus hier par le CNT. Qui sont ces candidats ? Quelles sont leurs chances ?
Parmi les huit candidats, il y a d'abord les favoris comme Catherine Samba-Panza. Incitée à se présenter par les associations féminines, cette femme d’affaires, maire de Bangui, a su se tenir éloignée des luttes de clans. Non marquée politiquement, son nom revient dans la bouche des anti-balaka mais aussi des ex-Seleka et des diplomates étrangers que son profil rassure.
Autre candidat de poids, Jean Barkès Gombé Ketté. Cet ancien maire de Bangui est parfois considéré comme le plus « boziziste » de tous. Dans le carré de tête également, Désiré Kolimba. Ce fils d’un ancien chef d'Etat est soutenu par une partie de l'ex-Seleka. Même s'il n'est pas plébiscité par la communauté internationale, il peut capitaliser sur son nom et compte aussi de nombreux alliés.
En revanche, le nom de l'autre fils de président, Sylvain Patassé, est moins cité. Il faudra aussi compter avec Faustin Takama, haut fonctionnaire international et sur un ex-candidat du RDC à la présidentielle, l'homme d’affaires Emile Nakombo.
Viennent ensuite, les candidats outsiders car moins connus : Regina Konzi-Mongo, professeur d'anglais à l'étranger, et le chirurgien, ancien recteur d'université Mamadou Nestor Nali.
Cette liste a été publié hier, et les principaux représentants des diverses tendances politiques et sociales du pays se sont exprimés à L'Assemblée pour guider les membres du Conseil dans leur choix. Notre envoyé spécial a assisté aux derniers débat du Conseil avant ce scrutin.
La Centrafrique élit ce lundi un nouveau président de transition - Photo à titre d'illustration