Le gouvernement ivoirien a décidé de procéder à une "stricte" application de la loi portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun après avoir constaté que la mesure était "insuffisamment suivie".
"Le Conseil a adopté une communication relative au lancement de la phase contrôle-sanction du décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun", indique le communiqué d'un conseil des ministres publié vendredi.
Selon le texte, malgré une campagne de sensibilisation "massive " lancée depuis avril 2013, "la mesure d'interdiction est " insuffisamment suivie".
"Face à cette situation, le gouvernement a décidé de procéder à une stricte application des mesures coercitives prévues par les lois et règlements en vigueur", souligne le communiqué.
Le gouvernement entend marquer sa "détermination à ne pas transiger avec la santé des populations" et exhorte à " l'application stricte et rigoureuse" sur l'ensemble du territoire du décret pris en octobre 2012 en vue de protéger les populations contre le tabagisme.
Selon une étude menée en 2005, le tabagisme environnemental est à l'origine de 5.000 décès par an en Côte d'Ivoire.
Le gouvernement indique que la "phase de contrôle-sanction" a déjà permis d'interpeller plusieurs propriétaires de débits de boissons, de restaurants, de maquis et de casinos et de fermer des établissements privés ouverts au public.
La loi punit d'une amende de 15.000 FCFA (30 USD) à 100.000 FCFA (200 USD), tout contrevenant à l'interdiction de fumer dans les lieux publics clos ou ouverts ou dans les transports en commun.
Elle punit également d'une amende de 50.000 FCFA (100 USD) à 250.000 FCFA (500 USD), les propriétaires ou les personnes ayant la responsabilité des lieux publics clos ou ouverts ainsi que les propriétaires ou les personnes ayant la responsabilité des transports en commun qui ne respectent pas l'interdiction.
Photo à titre d'illustration