Il n'y a pas si longtemps, le fait de se masturber était réprouvé et jugé dangereux pour la santé physique et mentale. Beaucoup continuent à se poser des questions. En voici sept parmi les plus courantes.
La pratique concerne autant les hommes que les femmes, jeunes et adultes, célibataires et en couple. Bien sûr, sa fréquence varie fortement en fonction de l'âge et du statut relationnel (conjugal).
Existe-t-il de grandes différences entre les hommes et les femmes ?
Les adolescents se masturbent davantage que les jeunes filles et commencent plus tôt. Selon une étude néerlandaise, environ 68% des garçons âgés de 14 à 15 ans disent se masturber contre 31% des jeunes filles. A l'âge adulte, la proportion tend à s'équilibrer, même si les hommes restent plus assidus.
La masturbation cause-t-elle des problèmes de santé ?
Non, aucun, que ce soit sur le plan physique ou psychologique.
Des recherches ont été conduites sur le sujet. Ainsi, elles démontrent (parce qu'il faut bien tout démontrer...) que la masturbation n'a aucun lien avec l'acné ou avec les crises d'épilepsie. Elle n'entraîne ni frigidité, ni impuissance, et ne nuit pas à la quantité ou à la qualité du sperme.
Néanmoins, un problème survient lorsque la pratique devient obsessionnelle, compulsive. Elles peut alors révéler un souci plus profond, de type inhibition sexuelle, trouble de la socialisation, repli sur soi, anxiété...
Quels sont les bienfaits de la masturbation ?
La masturbation permet à l'enfant d'apprendre à découvrir son corps, à prendre confiance en soi, à maîtriser son plaisir et ses émotions, à se détendre. Elle facilite la gestion du stress tout en favorisant l'endormissement.
Son contrôle aide à raffermir le plancher pelvien (tant chez l'homme que chez la femme), active la circulation sanguine dans le bassin et contribuerait à atténuer les douleurs menstruelles.
Elle peut avoir un intérêt chez les hommes qui souffrent d'éjaculation prématurée. En principe, la masturbation avant l'acte sexuel retarde l'orgasme. Mais d'abord, cela n'est pas garanti, et ensuite, se masturber juste avant la relation risque de sérieusement compromettre l'érection, et à tout le moins de - beaucoup - la retarder (l'âge joue un rôle important sur ce plan).
Y a-t-il un risque à trop se masturber ?
En soi, non, sauf si la pratique atteint une fréquence extrême, pathologique, puisque dans ce cas, il est évident qu'un risque de blessure - par pression ou par irritation - va menacer.
Se masturber devant son (sa) partenaire, c'est choquant ?
Rien n'est choquant dans une relation sexuelle consentie, partagée et dans le respect de l'autre. Pour un homme, voir sa compagne se masturber peut s'avérer extrêmement excitant et participer ainsi aux préliminaires. Idem pour la femme vis-à-vis de l'homme et... pour les deux ensemble.
Risque-t-on d'attraper une infection en se masturbant ?
En théorie, la masturbation n'expose pas à la maladie sexuellement transmissible (MST). Un faible risque existe si les doigts ont été en contact avec des tissus, du sang ou des sécrétions contaminés par un germe.
Je vis en couple : est-il normal que je me masturbe en cachette ?
Et pourquoi pas, si cela ne nuit pas à la relation de couple. La masturbation ne signifie pas que l'attrait sexuel pour l'autre diminue. Elle relève plutôt de ces jardins secrets que chacun cultive et qui s'inscrivent dans le cadre d'une relation parfaitement saine, à laquelle la masturbation peut d'ailleurs contribuer en atténuant certaines frustrations. Ici aussi, le souci survient lorsque la masturbation prend le pas sur la sexualité à deux, ce qui traduit alors de très probables difficultés personnelles et/ou relationnelles.
La masturbation, c'est normal et sans danger ? - Photo à titre d'illustration