Quand en novembre 2011 Laurent Gbagbo était transféré à la Cour pénale internationale (Cpi), bon nombre d’observateurs avaient parié sur un déchirement de son parti, le Front populaire ivoirien (Fpi).
Cette idée longtemps balayée par certains cadres et responsables du parti d’opposition, est en train de refaire surface.
De fait, dans sa livraison du 25 juin 2014, La Lettre du Continent, périodique français généralement bien informé, évoque ce qui est devenu un secret de polichinelle au sein de la classe politique ivoirienne : l’antipathie entre les barons de l’ex-parti au pouvoir.
A en croire le bimensuel d’informations consacré à l’Afrique occidentale, cette situation pourrait, à terme, déboucher sur une véritable scission au cœur du parti de Laurent Gbagbo. Plus surprenant, ce sont les directives de Laurent Gbagbo qui seraient à l’origine de la brouille entre cadres du parti à la rose. « Laurent Gbagbo continue malgré une santé fragile de distiller sans relâche ses instructions aux visiteurs qu'il reçoit au parloir du Pénitentiaire à La Haye (…) Ces consignes ne vont pas sans soulever des vents contraires.
D'un côté, la tendance "pragmatique", représentée par Pascal Affi N'Guessan, mise sur une accalmie et le dialogue avec le régime d'Alassane Ouattara. Mais fidèle à la ligne fixée par son mentor, avec lequel il s'entretient régulièrement au téléphone, l'ex-premier ministre libéré en août 2013 continue de critiquer le récent recensement de la population jugé favorable à Alassane Ouattara.
Il demande également une Commission électorale indépendante (Cei) plus équilibrée, ainsi que la libération des militants toujours emprisonnés. Inversement, la ligne dure du FPI maintient invariablement ses exigences. Elle pose la libération de Laurent Gbagbo comme préalable à toute négociation et, a fortiori, à une participation à la prochaine présidentielle...Lire la suite sur Linfodrome
Photo à titre d'illustration / Des consignes précisent proviendraient de la haye jusqu'au fpi...