Le ministre de l’Environnement et du développement durable, Pr Seka Seka Joseph, a fait une déclaration, le mardi 21 mai 2019, à son cabinet, à Cocody-Riviera Bonoumin, au nom du gouvernement ivoirien, à l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité. Cette journée, qui sera célébrée ce mercredi 22 mai par la communauté internationale, a pour thème, «Notre biodiversité, notre nourriture, notre santé».
Vu la situation, le ministre a appelé à une prise de conscience collective, pour la survie de l’espèce humaine. Parce que selon lui, les ressources biologiques sont les piliers sur lesquels ont été bâties les civilisations. Alors que la valeur de la diversité biologique et son importance pour les générations présentes et futures ont été mondialement reconnues, a déclaré le ministre, certaines activités humaines continuent de réduire le nombre d'espèces vivantes. Toute chose qui représente, au dire de l’émissaire du gouvernement, une menace sérieuse pour la survie de l’humanité. « Le dernier rapport d’évaluation, datant du 6 mai 2019 de la Plateforme intergouvernementale, sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes), tire la sonnette d’alarme, relativement à la perte de la diversité biologique », rappelle-t-il. Pour le ministre de l’environnement, la biodiversité contribue, de diverses manières, à la production agricole et alimentaire. Il s’agit de plantes cultivées, d’animaux sauvages ou domestiqués, mais aussi d’organismes génétiquement modifiés (Ogm).Cette biodiversité, soutient le ministre, est indispensable à la sécurité alimentaire, au développement durable et à la fourniture de nombreux services écosystémiques vitaux. «Les ressources généalogiques pour l'alimentation et l'agriculture constituent un potentiel formidable pour la sécurité alimentaire. Malheureusement, il existe 8800 races exploitées pour alimentation humaine, dont 7% ont disparu et 17 % sont menacées d'extinction. Les écosystèmes aquatiques de la planète comptent plus de 175.000 espèces de poissons, mollusques, crustacés et plantes aquatiques utilisées dans l’alimentation humaine. Seulement 0,3 % de ces espèces sont élevées et cultivées à des fins alimentaires. L’un des plus gros défis auxquels l’agriculture mondiale est confrontée, est la croissance démographique galopante. Celle-ci est passée de 1,7 milliard de personnes en 1900 à 7,6 milliards en 2019. Selon l’Oms, environ 80 % des populations des pays sub-sahariens ont recours à la médecine traditionnelle pour leur santé. Face à ce potentiel, la préservation de la biodiversité est aussi un enjeu de santé », a-t-il confié.
C’est d’ailleurs pourquoi, a souligné le ministre, le thème retenu dans le cadre des festivités marquant cette journée, vise à encourager les nations à atteindre les objectifs du développement durable, notamment l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques (Odd13), la restauration des écosystèmes (Odd15), l’accès à de l’eau potable pour tous (Odd6) et la faim « zéro » (Odd2). « Il est de notre intérêt, a-t-il insisté, de protéger la biodiversité. Car, les produits de la nature, a poursuivi le ministre, sont à la base d'activités aussi diverses que l'agriculture, les cosmétiques, la pharmacie, les pâtes et papiers, l'horticulture, le bâtiment et le traitement des ordures. Une action urgente et décisive, a-t-il préconisé, est nécessaire pour préserver et conserver les gènes, les espèces et les écosystèmes, en vue de la gestion et de l'utilisation durable des ressources biologiques. « Je vous invite donc à une prise de conscience collective, pour ne pas mettre en péril la survie de notre propre espèce, Homo sapiens », a-t-il conclu. Il est bien de noter qu'en marge de cette célébration, il se tiendra la quinzaine de l'environnement, prévue du 5 au 17 juin 2019.
Elysée YAO
Le ministre Seka Seka Joseph appelle à une prise de conscience collective