Les agents ministère des mines et de l'énergie lancent un mot d'ordre de grève de 72h à compter de lundi

Cette grève est le résultats de plusieurs observations et de plusieurs agissements de la tutelle comme l'a indiqué le Secrétaire général, Omépieu Diego Armand, lors d'une conférence de presse à Abidjan.

Parmi ces inconduites, il a énuméré le détournement des primes et indemnités des agents du ministère du Pétrole et de l’Energie, la situation qui prévaut à la PETROCI, à la Société ivoirienne de Raffinage (SIR et l’absence de lutte contre la fraude sur le réseau électrique.

Il y a aussi le fait que plusieurs directions sont inexistantes au sein du ministère ou n'ont simplement pas de directeur général. "Le DG des hydrocarbures est aussi le DG de la SIR, sans décret de nomination et en violation des statuts de la fonction publique.

"Les conséquences de cette situation sont énormes et elles conduisent à l’appauvrissement et à la démotivation des agents dont certains ont demandé leur départ. Un peu plus de 25 agents ont déjà quitté le ministère depuis 2011"a -t-il déploré.

Face à cette situation, le CALME a révélé avoir saisi plusieurs institutions dont la primature, la Présidence de la république, la Haute autorité pour la bonne gouvernance, l’inspection générale d’Etat, le Président de l’assemblée nationale, le Grand médiateur de la république et la Grande chancelière.

"Mais jusqu’à présent la réaction de ces différentes institutions de la république semblent conforter les autorités du ministère de gérer les ressources à leur guise, au détriment des agents, en violation de la réglementation en vigueur et contre les principes de la bonne gouvernance" vocifère-t-il.

En conclusion, «nous voulons porter à la connaissance de la presse nationale et internationale que les agents du ministère du Pétrole et de l’Energie entrent en grève à partir du lundi 28 novembre 2016 pour 72 heures. Déjà les manœuvres ont commencé pour intimider les agents et casser cette grève  avant qu’elle n’ait démarré, » a déclaré le SG.

Cependant la coordination ne ferme pas la porte au dialogue elle propose, l’instauration d’un dialogue social et constructif au sein du ministère, le renforcement de la structure organisationnelle du ministère par la finalisation des nominations, la mise en place d’un programme de formation continue et de spécialisation des fonctionnaires.

Elle demande aussi l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de lutte contre la fraude sur l’électricité, le paiement sans délai des arriérés de primes des agents et la signature d’un décret pour formaliser définitivement le paiement des primes aux agents et la publication par la Haute autorité pour la bonne gouvernance des résultats de son enquête sur le dossier de non paiement des primes que nous lui avons soumis.

Ahopol