Les attaques d'animaux féroces inquiètent des villageois de l'ouest du pays.

  • 16/12/2013
  • Source : Xinuha
Des villageois de la région de Daloa (centre-ouest de la Côte d'Ivoire) ont exprimé samedi lors d' une rencontre communautaire leur inquiétude face aux attaques répétées des troupeaux d'éléphants et de buffles.

A en croire ceux-ci, ces animaux féroces, probablement sortis du parc de la Marahoué situé dans la zone, se retrouvent par moment sur le chemin des villageois qui partent pour leurs travaux champêtres.
 
Les pachydermes qui détruisent des plantations à leur passage, s'attaquent parfois aux humains.
 
Comme conséquence, plusieurs villageois ont momentanément abandonné leurs plantations pour éviter de se retrouver nez-à-nez avec les animaux agressifs.
 
"Il y a des périodes où nous vivons paisiblement sans voir ces animaux, il y a des périodes aussi où ils sortent et là nous faisons très attention ", a précisé Lambert Bailly, un habitant.
 
Selon le témoignage d'un autre jeune villageois, Nestor Baroan, des buffles et éléphants égarés ont blessé dans un passé récent plusieurs personnes dans les forêts de Bédiala, Gnamanou et Bandiahi ( département de Daloa).
 
Deux élèves avaient ainsi été blessés au ventre par des buffles, et un villageois et son épouse avaient été chargés par des éléphants égarés.
 
"Ils ont été plus chanceux, car dans d'autres villages de la région, il y a eu des morts après des attaques similaires", a soutenu M. Baroan.
 
Pour des autorités forestières, l'action humaine se trouve à la base de ces agressions répétées des buffles et éléphants.
 
"On assiste à une destruction de l'habitat naturel de ces animaux qui par ailleurs sont menacés par les braconniers. Les éléphants et buffles ayant perdu leur habitat, se retrouvent hors du parc et constituent un danger pour la population", a expliqué un officier de la police forestière.
 
Il a par ailleurs indiqué que la plupart des villageois agressés sont ceux qui habitent les aires protégées.
 
L'officier s'est réjoui de la décision du gouvernement de déguerpir les populations clandestines installées dans les parcs, réserves et forêts classées, ce qui selon lui empêchera les contacts entre les villageois et les animaux féroces et par conséquent réduira les agressions.