Dans un système capitaliste comme celui de la Côte d’Ivoire, l’initiative privée a toujours été encouragée. Et cela va favoriser la floraison de petits métiers dans la société. Toutefois, certains pratiquants de ces activités sont dans l’informel et ont toujours échappé aux mesures fiscales arrêtées par la direction générale des impôts. D’ailleurs, cette situation est d’autant plus dangereuse qu’une partie de l’économie nationale prend un coup sans que les autorités compétentes ne s’en rendent compte. C’est le cas des vendeurs ambulants communément appelés ‘’Bana bana’’.
Ils sont pratiquement présents à tous les carrefours stratégiques d’Abidjan et même à l’intérieur du pays. Ces commerçants ne sont soumis à aucune taxe et à aucune pression fiscale. Et pourtant, ils exercent librement. Cette pratique sera pour certains opérateurs économiques, le chemin le mieux adapté pour écouler leurs marchandises en échappant à l’impôt. Depuis le 5 août, le gouvernement a pris la mesure de libérer les voies publiques et grands carrefours du district d’Abidjan. Et les policiers veillent au grain pour l’application effective de cette mesure. Certains articles sortaient sur ces artères parce qu’ils ne marchent pas convenablement au magasin. Certains grossistes préfèrent écouler les marchandises par cette voie. Alors, aujourd’hui voici que le ‘’robinet’’ est fermé. Les grossistes ne réalisent plus les mêmes recettes d’avant. Les revendeurs, quant à eux n’ont pratiquement plus de revenus. En attendant qu’une situation plus commode soit trouvée, chacun doit se conformer aux dictées par les autorités. Il y va du développement économique du pays.
Lazare Kouadio
Libération des voies publiques / Grossistes et vendeurs ambulants Qui est le grand perdant ? - Photo à titre d'illustration