En matière de bonne gouvernance, les autorités ont entrepris, depuis quelques années, un vaste chantier de réformes institutionnelles, administratives et économiques.
Avec pour objectifs principaux,non seulement d’améliorer l’efficacité des services publics mais surtout d’atteindre l’éligibilité au Millenium challenge corporation, un système qui permettrait au pays de bénéficier d’importantes ressources issues d’un fonds d’aide mis en place par les Etats-Unis pour encourager les bonnes pratiques de gestion. Sur 20 indicateurs en balance, le gouvernement ivoirien a déjà réussi à faire passer 9 au vert.
Une performance à poursuivre. C’est dans ce cadre que le ministère de la Communication qui « veut participer aux efforts de notre pays» a organisé, mercredi à Abidjan, une formation en direction d’une quinzaine de médias. Cette session, appuyée par le Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités, aura permis aux auditeurs de se familiariser davantage avec les notions de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Giscard Kouassi, chargé des réformes au Secrétariat national, a expliqué que la bonne gouvernance met en avant la gestion responsable des ressources.
Il s’agit globalement, dira-t-il, de promouvoir la transparence, l’optimisation des ressources publiques et le devoir de rendre compte. « Les principes sont basées sur la responsabilité, l’imputabilité, la transparence, le respect de la loi, la lutte contre la corruption et la participation des populations », a détaillé M. Kouassi. En ce qui concerne la lutte contre la corruption, elle intègre tous les mécanismes visant à éradiquer le fléau.
« Par exemple,c’est dans ce cadre que la Haute autorité de lutte contre la corruption vient d’être mise en place par le gouvernement », a-t-il souligné. Cette institution, très attendue par les acteurs économiques et les populations ainsi que les investisseurs publics et privés, a pour mission de recueillir, centraliser et exploiter les dénonciations et informations dont elle est saisie pour des pratiques, faits ou actes de corruption et infractions assimilées.
Elle vise également à mener toutes études ou investigations et à proposer toutes mesures juridiques, administratives et pratiques de nature à prévenir ou juguler la corruption. Pour sa part, le directeur de cabinet du ministre de la Communication, Mori Doumbia, a plaidé en faveur d’une « plus grande qualité des articles » et « des informations plus objectives » diffusées auprès des populations.
LANCINé BAKAYOKO
Lutte contre la corruption: Les premiers fruits des réformes sont là - Photo à titre d'illustration