Au palmarès des soucis de la ménopause, l’insomnie constitue la deuxième plainte la plus fréquente. Pourtant, s’il n’y a pas de solution miracle, les astuces ne manquent pas pour se réconcilier avec la nuit. En voici une vingtaine à tester.
Ménopause: vaincre les sueurs nocturnes
Sur les quelque 450 000 Françaises qui abordent la ménopause chaque année, un tiers au moins se plaint de troubles du sommeil. Ce mauvais repos découle souvent des sueurs nocturnes qui transforment le lit en champ de bataille : on fait valser les couvertures parce qu’on bout et, cinq minutes plus tard, on grelotte, transie de froid, dans une chemise de nuit trempée !
Mais les hormones féminines exercent également une action sur le système nerveux. Quand elles quittent le navire, le déficit en œstrogènes peut réduire un peu le temps de sommeil et sa qualité (certaines femmes connaissent aussi des périodes d’insomnie au cours des règles).
De son côté, la disparition de la progestérone, qui exerce un léger effet calmant et anxiolytique, a tendance à diminuer la résistance au stress. Résultat : le temps que notre cerveau s’habitue à cette nouvelle donne, les contrariétés prennent parfois une importance exagérée. Nerveuse, émotive, on se prend à «ruminer» une fois la lumière éteinte, au lieu de s’abandonner apaisée au sommeil.
Que l’on ait du mal à s’endormir ou que l’on subisse des nuits «hachées» par les réveils intempestifs, pas question pour autant de baisser les bras. De nombreuses solutions existent !
Les bouffées de chaleur n’empoisonnent pas que les journées. Certaines femmes sont réveillées deux ou trois fois (surtout en deuxième partie de nuit, quand la proportion de sommeil lent profond diminue), obligées de changer draps et vêtements à cause d’un lit transformé en piscine. Pour aborder le lendemain en pleine forme, il leur faut d’abord éviter de bouillir ainsi.
Ménopause: avec un traitement hormonal
Pour celles qui n’en peuvent plus et qui ne présentent pas de contre-indications, le traitement hormonal de la ménopause (THM) offre un recours. Il vient à bout même des bouffées les plus intenses, en deux à quatre semaines. «Il atténue aussi considérablement les troubles du sommeil, confirme le Dr Alain Tamborini, gynécologue.
D’autant que le médecin peut adapter les prises selon la chronologie des troubles. Quand les sueurs nocturnes sont abondantes, au lieu de deux pressions de gel d’œstrogène le matin, on conseille une application le matin et une le soir.»
Sommeil et ménopause : d’autres médicaments…
Pour celles chez qui le traitement hormonal est contre-indiqué ou qui ne souhaitent pas le suivre, l’arsenal thérapeutique classique propose une alternative : la bêta-alanine (Abufène®), un acide aminé à base de gluten qui atténue la dilatation des vaisseaux au niveau de la peau, impliquée dans les bouffées de chaleur. Les résultats sont inconstants en fonction des femmes, mais certaines sont bien soulagées.
En cas d’échec, le médecin peut passer à d’autres remèdes qui agissent au niveau du cerveau : antidépresseur ou médicament cardiovasculaire notamment. Ils ne sont pas dénués d’effets secondaires, mais peuvent faire d’une pierre deux coups lorsqu’on souffre aussi d’hypertension artérielle ou de dépression.
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