Le 23 mars de chaque année, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et la communauté météorologique internationale célèbrent de concert, la Journée météorologique mondiale pour commémorer l’entrée en vigueur, en 1950, de la Convention de l’OMM pour favoriser la collaboration internationale en matière de météorologie.
Cette journée a pour objectifs d’assurer la protection des personnes et des biens, de mieux faire connaître les activités des services météorologiques et hydrologiques nationaux et de faire en sorte que ces derniers soient appréciés à leur juste valeur.
Cette année, le thème choisi pour célébrer cette Journée météorologique mondiale 2015 est «Climat : comprendre pour agir ».
Ce thème exprime le besoin de mieux comprendre le changement climatique et prendre des initiatives rigoureuses pour la réduction du nombre de victimes et la limitation des dégâts causés par le temps, le climat et l'eau.
Selon la Banque Mondiale et l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), 20 à 30% du Produit Intérieur Brut est impacté par la météorologie. Sur une base annuelle moyenne, sur la période 1991-2011, les pertes économiques totales occasionnées par les désastres naturels d'origine météorologique s'élèvent à 2% du PIB.
Selon les mêmes sources, le retour sur investissement de la météorologie est de l'ordre de 5-10% en matière de désastres naturels et de 10-50 % en ce qui concerne l'impact socio-économique et la prévention des risques. Ces ratios représentent le bénéfice socio-économique de l'investissement comparé au coût annuel des Services Météorologiques Nationaux.
En juin 2014, la ville d’Abidjan et certaines régions ont enregistré des inondations exceptionnelles avec des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels. Il faut rappeler que de 2005 à 2012, les pluies diluviennes ont provoqué la mort de près de 50 personnes, plusieurs blessés et des centaines de déplacés. Ces pertes en vies humaines peuvent être réduites par la veille météorologique, la prévention, les alertes et la coordination des services de protection civile.
Nous devons afficher l’ambition du Gouvernement à soutenir la fourniture des services météorologiques et climatologiques pour un meilleur développement afin de lutter contre le réchauffement climatique. De même, les efforts de nos pays en développement en matière d’adaptation aux effets du changement climatique, de réduction des risques de catastrophes et la mise en œuvre du Système de Gestion de la Qualité (QMS) pour les services météorologiques.
Il faut aussi disposer d’informations sur le temps, le climat et l’eau pour faciliter l’exécution de plusieurs activités socio-économiques vitales dans des secteurs tels que l’agriculture, la santé, les transports maritimes et aériens, la production d’énergie ou la gestion des ressources en eau, qui toutes sont susceptibles, d'apporter une contribution majeure au développement de notre pays. Nous devons donc réagir à la hauteur de la menace et mettre en synergie nos actions.
Ivoiriennes, Ivoiriens, Populations de Côte d’Ivoire,
Au cours du Sommet Mondial sur le Climat à l’Assemblée annuelle des Nations Unies le 23 septembre 2014, à New York, Le Président de la République, Son Excellence Alassane OUATTARA a pris des engagements que je vous cite : « La Côte d’Ivoire est déterminée à jouer sa partition dans la protection de notre planète tout en assurant son développement économique. J’entends prochainement lancer la réflexion sur le cadre climat-énergie qui devra accompagner la transformation du pays dans tous les domaines. Notre priorité dans la perspective d’émergence à l’horizon 2020 est d’intégrer dans nos politiques, les objectifs de développement durable et des accords efficients pour la lutte contre le changement climatique en associant aux stratégies d’investissements soucieux de l’environnement, les multinationales et les grands groupes. »
Le Gouvernement s’engage à traduire cette vision en actes et actions concrets en investissant dans les infrastructures climatiques et en plaçant la météorologie au rang des priorités nationales afin d’assurer un développement durable du pays par la maitrise de l’information météorologique et climatique pour les secteurs d’activités économiques.
Je vous remercie.
GAOUSSOU TOURE
Gaoussou Touré, ministre ivoirien des transports