Présidentielle 2020 : Guillaume Soro à l’école d’IBK, le président Malien ?

  • 07/12/2018
  • Source : Linfodrome
Alors que l’élection présidentielle de 2020 approche à grand pas, Guillaume Soro semble déterminé plus que jamais à briguer la magistrature suprême. Même si pour l’heure aucune déclaration officielle n’a été faite de sa part, l’appétit ne manque pas chez lui. Il semble de plus en plus porté vers le pouvoir d’Etat.

Il s’affiche désormais aux côtés des hommes d’Etat et leur voue une affection particulière. A couteau tiré avec son mentor Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire et président du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Guillaume Soro semble désormais porter de l’intérêt pour des chefs d’Etat étrangers. Celui en date est le président de la République du Mali, Ibrahim Boubakar Kéita dit IBK. Dans un post sur sa page Facebook le mercredi 5 décembre 2018, Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale psalmodie l’actuel président du Mali et dit s’inspirer de son parcours. « Avec Sem Ibrahim Boubacar Kéita, président de la République du Mali. Le parcours du président Ibrahim Boubacar Kéita parsemé d’embûches et de défis multiples m’inspire et est riche d’enseignements pour moi. Je lui voue une affection filiale qu’il me rend bien.», a dit Guillaume Soro.

Les propos de Guillaume Soro dans le contexte politique actuel ne sont pas fortuits. En effet, IBK avant son accession au pouvoir d’Etat en 2013 a occupé les fonctions de premier ministre de 1994 à 2000 et de président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007, avant d’être à la présidence de la République du pays en 2013 et réélu en 2018. Est-ce donc ce parcours dont rêve Guillaume Soro? 

Assurément ! Pour preuve, Guillaume Soro, excepté son passé de chef rebelle, semble tendre vers le chemin parcouru par IBK. En effet à l’approche de l’élection présidentielle de 2002, alors qu’IBK souhaite poser sa candidature pour succéder à Alpha Oumar Konaré, président du Mali d’alors, des dissensions naissent au sein du parti présidentiel et IBK tombe en disgrâce. Ce qui le conduira à rendre sa démission de premier ministre, puis de la présidence du parti en octobre 2000. Il claque la porte du parti présidentiel l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-Pasj) avec ses partisans pour fonder le Rassemblement pour le Mali (Rpm), formation qu’il préside depuis juin 2001 et qui le conduira après plusieurs années d’embuches à la magistrature suprême....