Procès Gbagbo-Blé Goudé: Ce qui va se passer le 1er Octobre à La Haye, Ouattara cité par une spécialiste

  • 27/09/2018
  • Source : Linfodrome
Sauf changement de dernière minute, le procès de l'ancien chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo et de son ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, interrompu depuis quelques mois, devrait pouvoir reprendre le lundi 1er Octobre 2018 à la cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

Dans une contribution publiée sur le site de l’IVERIS qu'elle dirige, Leslie Varenne essaie d'apporter quelques éclairages sur le procès qui reprend le lundi prochain à La Haye. L'ex-journaliste d'investigations, releve que contrairement à la doxa qui prétend que cette audience du 1er octobre sera consacrée à une demande d’acquittement des deux inculpés, il s'agit plutôt d'un non-lieu. «Ce n’est pas une requête en acquittement mais une requête aux fins d’un non-lieu total», précise-t-elle d'entrée de jeu. La spécialiste indique que l’accusé ne peut être acquitté que par un verdict intervenu à la fin d’un procès à l’issue duquel la Cour considère soit qu’il n’y a pas lieu à condamnation soit qu’il subsiste un doute. Le non-lieu, lui, est un abandon des poursuites en cours de la procédure lorsque la qualité de la preuve n’est pas suffisante pour permettre raisonnablement la poursuite du procès.

«L’audience du premier octobre pourrait être prolongée pendant plusieurs jours. Les juges peuvent décider d’un non-lieu total, ce qui ne signifierait pas pour autant, aux yeux de la justice internationale, que les inculpés sont innocents, mais que le procureur n’a pas apporté des preuves de qualité suffisante pour poursuivre le procès. Ainsi, et dans l’absolu, le dossier pourrait être rouvert si des éléments probants étaient découverts. En revanche, ce qui est certain, c’est que même dans le cas-de non-lieu total, la décision des juges sera mise en délibérée, il faudra donc attendre a priori entre un et quatre mois avant de connaître le verdict.C’est seulement à ce moment-là que les prisonniers pourront recouvrer leur liberté à condition toutefois que la procureur ne fasse pas appel de la décision des juges. Cet appel aurait pour conséquence de suspendre la décision des juges en attendant une nouvelle décision », explique Leslie Varenne...