Projet d’assassinat des pro-Gbagbo : le gouvernement ivoirien rejette le rapport de l’Onu

  • 02/12/2013
  • Source : APA
Le ministre ivoirien de la Poste, des Technologies de l’Information et de la Communication, Bruno Nabagné Koné a déclaré, lundi, ne pas ‘’ accorder de crédit » à un rapport d’experts de l’Organisation des Nations Unies (Onu) mettant en cause Abidjan dans un projet d’assassinat de partisans de Laurent Gbagbo en exil au Ghana.

Selon ledit rapport, le gouvernement ivoirien avait ‘’envoyé des agents dans le but d’assassiner ou de kidnapper des militants pro-Gbagbo réfugiés » au Ghana.
 
Une révélation faite, en juillet 2013, par le gouvernement ghanéen aux experts, enquêteurs de l’Onu, commis à la surveillance des sanctions contre le Libéria.
 
« Les autorités ghanéennes affirment avoir fait échouer au moins deux de ces missions » au début 2013, indique le rapport précisant ne pas être‘’ en mesure de vérifier de manière indépendante » les allégations du gouvernement ghanéen.
 
Toutefois, selon les auteurs du rapport, d’anciens ministres de Gbagbo rencontrés à Accra souhaitent rentrer au pays mais ‘’ont peur d’être tués », une fois à Abidjan.
 
Joint au téléphone par APA, le ministre ivoirien de la Poste, des Technologies de l’Information et de la Communication et Porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, s’est insurgé contre ces affirmations.
 
‘’Nous n’accordons pas de crédit à cette méthode de travail. Le gouvernement ivoirien ne travaille pas comme cela. Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara ne travaille pas comme cela » a déclaré Bruno Koné.
 
‘’Le gouvernement accorde du prix à la vie humaine pour tenter pareille opération. Et puis, ça ne fait pas sérieux quand le rapport indique (j’ai la dépêche sous les yeux) que les experts eux-mêmes ne sont pas en mesure de vérifier les propos prêtés au gouvernement ghanéen » a indiqué M. Koné ajoutant que le gouvernement ivoirien réagira, dans les prochaines heures, à cette ‘’machination ».
 
En juillet 2013, des experts de l’Onu chargés de surveiller l’application de sanctions internationales contre le Liberia avaient séjourné au Ghana où de milliers de partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo se sont réfugiés à l’issue de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, ayant fait 3000 morts.
 
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