’Rattrapage’’, chômage de la jeunesse/ Déçus du pouvoir, les jeunes du PIT : ‘‘Ado solutions pour les jeunes n’était qu’un slogan’’

  • 23/08/2013
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan

«Le Président de la République, Alassane Ouattara n’a pas encore tenu ses promesses de campagne deux ans et demi après sa prise du pouvoir. Notamment, sur les questions relatives au chômage des jeunes, à l’assainissement du milieu universitaire, à l’acceptation du jeu démocratique avec la libre expression accordée à tous les partis politiques y compris ceux de l’opposition ». Cette opinion est celle de la jeunesse du Parti Ivoirien des Travailleurs (Pit). Pour tirer sur la sonnette d’alarme et rappeler à l’ordre les autorités gouvernementales, le bureau exécutif de la jeunesse du parti crée par Francis Wodié et président, Aka Ahizi a animé une conférence de presse à son siège de la commune d’Adjamé le jeudi 22 août 2013. « La jeunesse a constitué le maillon faible des politiques de développement des différents régimes qui se sont succédés à la tête de notre pays. Toutefois, nous avions cru qu’avec l’arrivée au pouvoir du Président Alassane Ouattara, les choses allaient changer positivement, (…). Aujourd’hui, le constat est amer, Alassane Ouattara nous a trompés (…). En lieu et place des emplois promis aux Ivoiriens, c’est plutôt des licenciements en cascades pour grossir le nombre sans cesse croissant des chômeurs. ‘’Ado solutions pour les jeunes’’ n’était qu’un slogan ; le contenu est désespérément vide », a déploré Jean Martial Kouamé, président de JPIT. Poursuivant ses récriminations sur le chapitre de l’université et de l’emploi-jeunes, le conférencier a invité le gouvernement sur la nécessité de rouvrir les concours en lieu et place des ‘’recrutements clandestins’’. En ce qui concerne l’actualité politique, notamment, les débats sur les projets de loi sur la nationalité, l’apatridie, le foncier et la liberté d’expression et de réunion des partis politiques, le leader de la jeunesse du Pit estime que le régime Ouattara a encore failli. « Nous trouvons inconcevable qu’à deux ans d’une échéance électorale aussi importante que la présidentielle de 2015, les activités des partis politiques d’opposition continuent d’être empêchées pendant que de l’autre côté, le Président de la République se promène dans les régions pour annoncer sa candidature. C’est anti-démocratique ». Sur la récente adoption de la loi sur la nationalité et l’apatridie, Kouakou Jean Martial s’interroge sur l’opportunité de l’adoption de ces projets de loi par les députés, sans une consultation populaire. C’est pourquoi, il met en garde les parlementaires sur les conséquences que pourrait engendrer l’adoption de ces textes et menace de s’opposer à travers des mouvements populaires à leur application. « La jeunesse du Pit proteste et prévient qu’elle usera de toutes les voies démocratiques, en rapport avec d’autres forces politiques et sociales pour empêcher l’application de ces lois », a-t-il prévenu.

L.Barro