Le Mouvement du 23-Mars (M23) représente "une menace actuelle" en République démocratique du Congo, a affirmé mercredi l'ONU, après des rumeurs de retour dans le Nord-Kivu d'ex-combattants de cette rébellion défaite en 2013 par l'armée congolaise.
"Nous avons en face de nous un groupe armé qui représente une menace actuelle" à la stabilité dans l'est de la RDC, a déclaré de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, le général Bernard Commins, chef adjoint des Casques bleus de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).
La Monusco suit "avec une attention extrême" cette situation, elle dispose "de multiples indices" et "des informations qui parviennent de manière soutenue" aux Casques bleus indiquent que d'ex-combattants du M23 ont traversé la frontière, a ajouté l'officier lors d'une conférence de presse.
"Des missions de reconnaissance aérienne ont permis de confirmer un certain nombre de choses", a déclaré le général français, sans donner d'autres détails.
Mi-janvier, le gouvernement congolais et de nombreux témoignages d'habitants avaient fait état de la présence dans la région de Rutsuru (Nord-Kivu) d'ex-combattants du M23 en provenance de l'Ouganda voisin. Mais, la Monusco ne disposait pas jusque-là d'informations "fiables" sur une éventuelle incursion d'ex-rebelles congolais du M23 dans l'est de la RDC.
Dernier avatar de la rébellion à dominante tutsi soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, le M23 avait été vaincu par les Forces armées de la RDC (FARDC) appuyées par les Casques bleus en 2013, après dix-huit mois de guérilla au Nord-Kivu. Plusieurs centaines de ses combattants avaient alors trouvé refuge en Ouganda, où ils ont été cantonnés dans la base militaire de Bihanga et au Rwanda.
L'est de la RDC est ravagé depuis plus de vingt ans par des conflits armés menés par des groupes armés étrangers et nationaux soutenus par des pays voisins sur fond de pillage des ressources naturelles du pays.
Des rebelles du M23