Devant des milliers de Rwandais et de très nombreux chefs d'État africains, Paul Kagame a prêté serment ce vendredi 18 août, ouvrant pour de bon son troisième mandat.
Des centaines de personnes se pressaient déjà à huit heures et demie ce 18 août aux abords du stade Amaharo − « paix » en kinyarwanda −. Le quartier de Remera, à Kigali, qui jouxte le stade, était quant à lui bouclé et quadrillé par la police. Dans l’enceinte de l’édifice, une foule d’environ 30 000 personnes attendait sagement la prestation de serment du « Perezida » Paul Kagame, 59 ans, chef de l’État depuis 23 ans, et réélu avec plus de 98% des voix début août pour un troisième mandat.
De nombreux chefs d’État africains présents
À l’intérieur du stade, le soleil tapait fort. Les spectateurs, nombreux à être venus avec des maillots de l’équipe nationale rwandaises ou des t-shirts du Front patriotique rwandais (FPR), tentaient de se protéger la tête de la chaleur à l’aide des milliers de petits drapeaux rwandais distribués aux abords du stade. À l’ombre, derrière et sur les côtés de la tribune qui attendait le Président, des dizaines d’officiels patientaient.
Butera Knowless, star nationale, a pris le micro pour un show qui n’a pas calmé l’impatience de la foule. Vers dix heures, un groupe de batteurs de tambours a finalement pris place face à l’estrade d’honneur, et la foule s’est tue pour admirer le défilé des chefs d’État invités. Pendant plus d’une heure, ce fut de fait un long ballet de voitures, entrant et sortant par cortège de trois, déposant chaque convive devant la tribune.
Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique a ouvert le bal. Ont suivi Alpha Condé, président de la Guinée et actuel président de l’Union africaine, Denis Sassou-Nguesso, président de la République du Congo, le vice-président nigérian Yemi Osinbajo, Omar el-Béchir du Soudan, Salva Kiir du Soudan du Sud − tous deux très chaleureusement applaudis par la foule − Faustin Archange Touadéra de la République centrafricaine (dont des troupes sont entraînées à Kigali), et le Gabonais Ali Bongo Ondimba, qui n’a pas manqué de saluer les tribunes après avoir fait face, comme tous les autres, aux troupes rwandaises...
Image utilisée à titre d'illustration