Etre saoul vous rend-t-il plus drôle?

Etes-vous plus drôle le vendredi soir accoudé au bar que le mardi midi au bureau? Un professeur de psychologie (Peter McGraw) et un journaliste (Joel Warner) ont étudié la relation entre l'alcool et l'humour dans un livre baptisé "The Humor Code: a global search for what makes things funny".

Douze personnes ont été sélectionnées pour leur petite enquête: toutes membres du bureau de pub qui se cache derrière la pub des "bébés parlants" pour E Trade (voir sous l'article). "Nous avons pris quelques personnes qui se trouvaient drôles pour voir si on pouvait les rendre encore plus drôles", a expliqué McGraw à The Atlantic.

L'étude s'est déroulée de la façon suivante: chaque participant devait raconter une blague et ensuite, boire un verre et recommencer ainsi une bonne partie de la nuit. Après chaque blague racontée, ils devaient évaluer leur degré d'ivresse sur une échelle allant de "sobre" à "complètement déchiré" ainsi que leurs blague sur une échelle allant de "gentiment amusante" à "hilarante". Toutes les blagues étaient jugées ensuite de façon indépendante par un panel d'internautes sobres. Résultat? Plus les "humoristes" du jour avaient bu, plus ils se trouvaient hilarants et plus les gens sobres écoutant leurs blagues les trouvaient moins drôles.

Les blagues étaient les plus drôles après un verre ou deux. "Boire réduit l'inhibition", constate l'étude. "Mais ça ouvre aussi la porte à l'échec parce qu'on va trop loin." Les blagues racontées après cinq verres étaient en effet jugées souvent "offensantes" par les gens sobres. "Les gens en état d'ébriété se croient donc plus drôles mais le public sobre ne voit pas ça de cette façon." Toutes les femmes qui ont arrêté de boire pendant neuf mois parce qu'elles étaient enceintes et qui ont continué à fréquenter leurs amis le week-end devraient être d'accord avec ces résultats.