Quel virus a pu bien piquer les nommés Ouattara Abou, 26 ans, et Sidibé Amadou, 35 ans, supplétifs douaniers, pour troquer leur treillis à celui de coupeurs de route ?
En attendant de comprendre ce revirement de situation, rapporte une dépêche de l’Agence ivoirienne de presse, ils ont été mis aux arrêts dimanche dernier au camp de la Douane, pour tentative de braquage. De quoi s’agit-il ? Samedi 23 novembre 2013, deux chasseurs traditionnels Dozo répondant aux noms de Hien Koukpété et Jean-Marie Palé Youléré revenant à moto d’une randonnée sur l’axe Bouna - frontière du Ghana, sont sommés de marquer un arrêt par deux individus. Lesquels, faut-il le préciser, étaient armés d’une arme de guerre. Mais, les deux Dozo n’étaient pas du genre à capituler pour si peu. Ils ont réussi, avec courage, à désarmer les deux agents en treillis qui n’étaient manifestement pas des enfants de chœur.
Domptés comme le matador dans l’arène maîtrise le taureau, les deux agresseurs finissent par révéler leur appartenance aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) avant de proposer un deal aux chasseurs Dozo. Malheureusement, ces derniers leur ont opposé une fin de non recevoir et ont décidé de les conduire à la brigade de gendarmerie.
Bien entendu, en brandissant l’arme comme une preuve irréfutable de l’agression dont ils ont failli être victimes. C’est sans difficulté aucune que la gendarmerie nationale a arrêté les deux agents supplétifs des Douanes dans leur camp. L’insécurité a commencé à gagner la région du Boukani. Deux jours avant cette tentative de braquage, un motocycliste a été dépossédé de son engin et de la somme de 150.000 F, dans la même localité. C’est pourquoi les populations ont accueilli ce beau coup de filet avec beaucoup de soulagement.
02 agents des douanes braqueurs mis aux arrêts. - Photo à titre d'illustration