La prostitution a pris des proportions inquiétantes ces dernières années sur les bords de la lagune Ebrié. Elle est devenue l’apanage d’une nouvelle génération de filles qui ne reculent devant rien.
Leur nouvelle trouvaille, c’est le « Bizi ». Une technique très subtile qui pourtant attire de graves ennuis aux adeptes.
Il nous est revenu de façon incessante qu’une nouvelle forme de prostitution bat son plein dans la capitale économique ivoirienne. Les filles dont l’âge varie généralement entre 16 et 25 ans ont adopté un nouveau mode opératoire qui les dispense d’investir les rues comme celles qu’on rencontre d’habitudes dans des lieux malfamés. Pour y voir plus clair nous avons essayé d’infiltrer l’un des réseaux qui pullulent à Abidjan. Le constat est choquant et les témoignages souvent effroyables.
Un modus operandi très subtil
C’est auprès de Valérie, une jeune fille d’une vingtaine d’années au teint impeccablement entretenu résidant dans un quartier huppé de Cocody, que vont nous diriger nos sources. Nous nous présentons à elle, comme des personnes ayant besoin urgemment d’argent. D’où notre intention d’intégrer son « entreprise ».
Notre « tutrice » qui se dit étudiante dans une école de la place ne montre pas d’hostilités, certainement à cause de la grande confiance qu’elle entretient avec nos sources. De prime abord, elle nous explique le procédé. .
« Nous travaillons avec les VIP. Ces personnes sont généralement friandes de ‘’sexe rapide’’ et nous leur en procurons à prix d’or en réalisant leurs fantasmes. Pour les rencontrer nous nous rendons dans les lieux qu’ils fréquentent »
En clair, voici comment procède ces jeunes filles au dessus de tout soupçon. Les partisanes du ‘’Bizi’’ travaillent avec minutie. Elles prennent soin de repérer les endroits prisés par leurs cibles constituées en partie de diplomates étrangers, fonctionnaires internationaux, d’ hommes d’affaires cossus et surtout d’ expatriés. Ces endroits ne sont autres que les restaurants, des terrasses, des cafés et même les bars des grands hôtels.
Une fois sur place, cette nouvelle race de prostituée va se faire passer pour des clientes ordinaires. Installées autour d’une table, ces filles très sexy vont passer leurs commandes puis entamer la causerie dans l’attente d’un potentiel client. «Dans ce métier, il faut beaucoup de patience et de discrétion », nous recommande Valérie. Mais c’est surtout par un véritable jeu de charme qu’elles finissent par aguicher leurs clients. Le contact est vite établi par le biais d’un serveur du coin et le tour est joué.
Ce procédé, nous l’avons expérimenté sur le terrain avec Valérie. Pour notre baptême de feu, notre mentor nous conduit dans un célèbre café situé dans le quartier de Biétry. Mais avant d’embarquer, elle nous informe sans détours : « j’ai droit pour votre premier rendez-vous à une part. Cela dépend de ce que vous aller convenir avec votre client. Mes services sont facturés à partir de 20.000 FCFA. Je prends mon dû dès que vous trouvez un arrangement avec votre partenaire. »..
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Abidjan / Prostitution : Le‘’Bizi’’ La nouvelle tendance dangereuse des ivoiriennes - Photo à titre d'illustration