Dans l'après-midi du dimanche 5 janvier 2014, le sergent de police K.M, en service à la Crs 3, a vécu de chauds moments, à Abobo. Et cela, pour avoir tout simplement uriné.
Pour les faits, nos sources rapportent que, ce jour-là, aux alentours de 17h, le policier passe son chemin tranquillement, quand au niveau du rond point, il est pris d'un besoin naturel pressant. Il s'arrête donc là et se met à libérer un jet interminable de pipi. Cela n'échappe pas à un syndicaliste répondant au nom de I. Ouédraogo, qui suit ses gestes.
Ce dernier interpelle le policier et le somme d'arrêter tout de suite d'uriner à cet endroit, qui n'est pas à polluer. Allant au delà de la simple sommation, le syndicaliste se rue sur l'agent de police qu'il se met à rouer de coups. Ce dernier tente de se défendre mais, vraisemblablement, ce n'est pas une force de la nature comme son antagoniste. Et pour le malheur de l'agent des forces de sécurité, arrive en force une horde de « gros bras », pour porter main forte au syndicaliste.
Et rapidement, le policier est encerclé. D'autres coups commencent à « pleuvoir » sur lui. De toute évidence, il est dans une très mauvaise posture. Alors, K.M recourt à son arme de dotation et fait feu en l'air. Ses adversaires qui ne s'attendaient certainement pas à une telle puissance de feu, battent quelque peu en retraite. Ce dont profite le policier pour faire parler sa puissance athlétique, comme le grand sprinter jamaïcain Usain Bolt.
En clair, il prend ses jambes à son cou. La rapidité avec laquelle il fonce, témoigne du danger dans son dos et de sa grande peur. Ses adversaires qui tiennent à tous les coups à lui faire la peau, se lancent à ses trousses.
Ce, tout en lui balançant des pierres et des gourdins. Le sergent de police trouve son salut dans les locaux de la mairie, situés non loin de là où il va se planquer. C'est de cet endroit plus tard, qu'il est exfiltré, pour être conduit en lieu sûr, au commissariat de police du 14ème arrondissement. Puis, il est fait appel à ses supérieurs qui viennent le chercher pour le conduire à leur base. Quelle grosse frayeur pour lui. Car, il aurait pu perdre la vie. Simplement....pour du pipi.
Abobo: Un policier tabassé pour avoir uriné au rond point. - Photo à titre d'illustration