Le bras et la tête bandés, il est couché sur un lit de deux places. Entouré des parents, amis, et connaissances, hier, à son domicile, au quartier Marley, l’imam Sangaré Yacouba, encore mal en point explique difficilement les conditions de son agression.
«
J’ai été attaqué par les bandits auprès du commissariat du 14 ème arrondissement, jeudi soir. J’ai reçu un violent coup de machette sur la tête, au bras et au ventre. », relate-t-il. Et d’ajouter avec forces détails: «
Ils ont emporté mon téléphone portable. Ils étaient au nombre de sept personnes. J’ai été sauvé par le commissaire Fofana Brahima du 14 ème arrondissement de police».
Pour rappel, Sangaré Yacouba, imam de la mosquée de Marley, a été poignardé par une horde de gamins armés de couteaux et de machettes. L’agression a eu lieu dans la nuit du jeudi, vers 23 heures, au carrefour de la pharmacie du marché, à proximité du poste de police.
Le guide se rendait chez l’un de ses fidèles, lorsqu’il a été pris pour cible par les bandits, à cet endroit-là. Rués de coups de couteaux et de machettes, le guide religieux a été laissé pour mort par ses agresseurs, avant d’être évacué à l’hôpital pour recevoir les soins.
Des suspects arrêtés.
Des présumés agresseurs de l’imam militaire Sangaré Yacouba (46 ans), ont été mis aux arrêts, hier, par les hommes du lieutenant-colonel Jah Gao, commandant en second du 1er Bcp détaché au camp commando d’Abobo.
Il s’agit de S. Djakaridja, 19 ans, peintre et S. Ahmed, 13 ans, vendeur de banane. Ils ont été conduits au commissariat de police du 15ème arrondissement. Après leur audition, ils seront déférés, demain, au parquet d’Abidjan-Plateau. Les jeunes délinquants sont accusés des faits de vol de nuit en réunion à main armée d’armes blanches et association de malfaiteurs.
Ces deux agresseurs, membres du gang des machettes, risquent individuellement 20 ans de prison, selon le code pénal. Il faut rappeler que, samedi, aux environs de 19h, des malfrats armés de gourdins, de haches, de chaînes et de machettes ont attaqué et dépouillé tous ceux qui s’aventuraient à aller au quartier Colombie, dans la commune d’Abobo.
Cela, alors que le secteur a été bouclé par Yacou Ecomog, chef du gang à la machette, créant un couvre-feu de circonstance. Ce qui a poussé les populations à alerter les forces de l’ordre.
Un équipage des Frci qui était pré-positionné au camp commando d’Abobo s’est déployé immédiatement sur le terrain pour voler au secours des populations. « Nous avons été appelés par des victimes qui sont arrivées à notre base en sang. Elles ont été tailladées par ces jeunes gens. C’était aux environs de 9h. J’ai pris une vingtaine d’éléments en armes sur instruction du commandant Jah Gao.
Dès qu’ils nous ont vus, ils ont commencé à prendre la fuite, en direction des quartiers Colombie et Libye. », a expliqué le lieutenant Keita Bassam qui a dirigé l’opération. «Les deux bandits mis aux arrêts font partie des agresseurs de l’imam Sangarè Yacouba. Les enquêtes continuent. Nous ferons tout pour que ce grand banditisme s’arrête à Abobo », a-t-il accusé.
Bahi K.
Affaire "un imam agressé par des microbes à Abobo : L'imam raconte son calvaire, des suspects arrêtés. - Photo à titre d'illustration