Victor Lustig est l’homme qui a vendu la tour Eiffel. Et pas moins de deux fois. C’est sans doute l’un des plus ingénieux escrocs de son époque.
Enfant surdoué d’origine bourgeoise, Victor Lustig commence une carrière de proxénète à l’âge de 19 ans. Apprentissage délictueux qui le poussera à se spécialiser dans l’escroquerie.
L’homme qui a vendu la Tour Eiffel
Il devient par la suite joueur-tricheur sur les bateaux de croisière mais la guerre brisera son business si attrayant.
C’est dans le nouveau monde qu’il continue sa carrière d’escroc, mais las d’être poursuivi par toute les polices américaines, il repart pour la France et fait surface à Paris en 1925.
Par un beau matin d’avril 1925, le baron Lustig comme il aimait se faire appeler, a une brillante idée en lisant un article de presse qui évoque que la tour Eiffel va subir d’importants travaux.
Il décide alors de se faire passer pour l’adjudicateur délégué de la ville de Paris.
Victor Lustig flaire le coup du siècle
A ce titre, il convoque les plus importants ferrailleurs de la ville de Paris.
Le rendez-vous se tient dans l’un des plus grands palaces parisiens, loin des regards indiscrets, où le baron adjudicateur délégué de la ville de Paris alias Victor Lustig indique à son auditoire que par manque de rentabilité la tour Eiffel va être démontée et que la ville de Paris propose les 7000 tonnes de fer au plus offrant.
Bien entendu, c’est un secret d’état et la discrétion la plus absolue est demandée à tous les acteurs de ce rendez-vous. Les ferrailleurs ont cinq jours pour faire leurs propositions.
L’hameçon doré fut gobé par un certain André Poisson, cela ne s’invente pas, qui non seulement fit un chèque pour acquérir la tour Eiffel mais aussi un second en guise de remerciement pour l’affaire dont on ne connaîtra jamais les montants versés.
Quant à notre cher M. Poisson, il ne profitera pas de son acquisition et a dû en plus essuyer les rires des gardiens de la tour Eiffel lorsqu’il s’est présenté avec son pseudo titre de propriété.
Humilié, il ne portera jamais plainte.
Victor Lustig ne profita pas lui non plus bien longtemps de son bien mal acquis.
Tout de suite après avoir encaissé ses chèques, il prend le train pour l’Autriche. Après quelques temps à Vienne, il revient à Paris pour recommencer son coup. Par contre, il n’aura pas la même chance, cette fois-ci : le second “Monsieur Poisson” découvrit vite le pot aux roses et le baron dut s’éclipser en bateau pour New York, en quatrième vitesse.
Victor Lustig adoptera pas moins de 22 pseudonymes durant sa carrière d’escroc. Il se paiera même le luxe d’escroquer Al Capone.
Il finira ses jours à Alcatraz où il passera 12 ans avant d’y décéder.
Anarque Historique : Victor Lustig, l'homme qui vendit la Tour Eiffel. - Photo à titre d'illustration