Divorcée depuis 1992, une Britannique a désormais le droit de demander des compensations à son ex-mari. Celui-ci a qualifié cette décision de «folie».
Une Britannique de 55 ans a gagné ce mercredi 11 mars le droit de réclamer une prestation compensatoire à son ex-mari plus de vingt ans après leur divorce, devant la Cour Suprême du Royaume-Uni.
Kathleen Wyatt et Dale Vince s'étaient mariés en 1981 lorsqu'ils étaient âgés tous d'eux d'une vingtaine d'années. Adeptes du courant spirituel du «New age», ils vivaient chichement jusqu'à leur séparation au milieu des années 80, suivi d'un divorce en 1992.
Tout bascule en 1995
A cette époque, les deux ex-époux, qui ont un fils ensemble, ne roulaient pas sur l'or. Elle dépendait des allocations sociales et lui dormait dans une vieille ambulance. Mais en 1995, Dale Vince a fondé «Ecotricity», une compagnie d'énergie éolienne qui allait rapidement prospérer et faire de lui un multi-millionnaire.
Plus de 15 ans après, en 2011, son ex-épouse a fini par déposer une requête formelle pour obtenir une prestation compensatoire. Bien trop tard, selon Dale Vince, 53 ans, qui a d'abord été conforté dans ce sens par une décision de la Cour d'appel.
Mais ce jugement a été cassé mercredi par la Cour Suprême qui a donné le feu vert à un juge aux affaires familiales pour se pencher sur la demande de Kathleen Wyatt.
Celle-ci a qualifié la décision d'«importante» et son avocate, Barbara Reeves, s'est félicitée que les demandes de prestation compensatoire ne puissent «pas être guillotinées de manière arbitraire».
Une «folie»
Tout en validant la recevabilité de sa demande, un des cinq juges de la Cour Suprême a toutefois estimé que le montant de 1,9 million de livres (2,6 millions d'euros) réclamé par la plaignante, était disproportionné.
Dale Vince a, lui, qualifié la décision de «folie». Il a répété dans un communiqué que leur relation était terminée depuis «plus de trente ans» et que les deux ex-époux avaient tracé leur propre chemin et fondé des familles.
Selon lui, la décision de la Cour Suprême risque de créer un précédent dangereux et d'encourager «toutes les personnes qui ont vécu une brève liaison il y a un quart de siècle» à imiter son ex-épouse.
Autorisée à réclamer des compensations 20 ans après son divorce - Photo à titre d'illustration