Un soldat britannique, blessé en Afghanistan, est devenu l'un des premiers à recevoir une prothèse de bras, contrôlée à l'aide du cerveau. Le caporal Andrew Garthwaite, était auparavant équipé d'une prothèse de bras classique avant de tester ce nouveau bras bionique.
Préparer une tasse de thé ou planter une fleur peut s'avérer plus compliqué que prévu pour certains. Et, jusqu'à récemment, le caporal Andrew Garthwaite ne pensait pas pouvoir effectuer de nouveau ces tâches quotidiennes. Désormais, le soldat, qui a perdu son bras lors de l'explosion d'une grenade en 2010 en Afghanistan, retrouve peu à peu une vie normale grâce à un bras bionique contrôlé par son cerveau.
Prothèse inédite
Âgé de 26 ans, Andrew Garthwaite n'a qu'à s'imaginer bouger sa main, son bras pour que sa prothèse effectue le geste approprié. La prothèse robotique, décrite comme "un objet de science-fiction", permet au jeune soldat d'enfiler seul sa paire de chaussette, de cuisiner, de conduire ou encore d'utiliser sa carte de crédit.
"Cette opération a provoqué de grandes améliorations dans ma vie. Je suis devenu bien plus indépendant. Toutes les choses que j'avais vraiment du mal à faire sont devenues beaucoup plus simples", s'enthousiasme Andrew Garthwaite. "Lorsqu'on m'a parlé de l'opération pour la première fois, je pensais que c'était une sorte de conte de fées. Mais aujourd'hui, je me retrouve avec un bras qui me va et qui fonctionne au-delà de mes espérances", précise le soldat, repris par le DailyMail.
En 2010, le caporal a perdu son bras lors d'une attaque en Afghanistan. Dans un premier, il a reçu une prothèse de bras classique, lui permettant d'effectuer un nombre limité de tâches. Mais, en janvier 2012, il s'est envolé pour l'Université Médicale de Vienne, en Autriche. Là, les docteurs ont reconnecté les terminaisons nerveuses, sévèrement endommagées, de son épaule à son tronc.
Ils ont ensuite placé de nombreuses électrodes sur son torse et les ont reliées à un petit ordinateur dissimulé dans la prothèse. Le soldat était alors le tout premier Britannique à recevoir une prothèse de ce genre.
Un contrôle cérébral précis
Désormais, lorsque Andrew Garthwaite pense à son bras qui bouge, les ondes cérébrales sont propulsées dans le système nerveux vers les extrémités du bras et les électrodes, envoyant ainsi le message au micro-ordinateur. Le soldat qui a servi dans le régiment de cavalerie The Queen's Royal Lancers, peut donc ouvrir et fermer sa main, mais aussi déplier ses doigts ou encore faire tourner son poignet.
Dans les moments de détente, il fait même parfois tourner son poignet à 360°. "C'est mon petit numéro pour les soirées", plaisante-il. Pour en arriver là, le jeune homme a dû passer par plusieurs heures d'entrainement. Mais il maitrise aujourd'hui parfaitement bien la prothèse. D'ici peu, des capteurs pourraient même lui permettre de ressentir la température de ce qu'il touche. Steve Lambert, le prothésiste en chef au centre militaire médicale de Headley Court a précisé que travailler avec le caporal Garthwaite l'a vraiment "submergé d'émotion". Depuis son accident, le soldat a été libéré de ses obligations militaires pour raisons médicales. Il prévoit donc de fêter Noël avec sa famille avant de considérer ses nouvelles opportunités de carrière, bien meilleures avec la présence de son bras bionique.
"J'ai perdu pas mal d'amis en Irak et en Afghanistan et je sais que je suis très chanceux d'être ici", témoigne le soldat.
Ce soldat britannique contrôle sa prothèse de bras avec sa pensée. - Photo à titre d'illustration