Devant la gare routière de Nice, Olivier tire un caddy qui laisse apparaître ses clubs de golf. Avec sa petite équipe, il recherche le meilleur endroit pour taper les balles.
Mais pas question de les faire rouler sur la pelouse immaculée d’un green. La team est plutôt en quête d’un carré d’asphalte qui pourrait devenir le terrain de jeu de cesstreet-golfeurs.
Des règles adaptées
« On transpose ce sport en milieu urbain, alors il a fallu s’adapter », explique Olivier, qui a lancé l’activité à Nice. La balle est en mousse et beaucoup plus légère « pour ne pas blesser et casser les vitres », les trous sont remplacés par des objectifs. « Aura gagné la manche celui qui rentre la balle dans la poubelle ou qui la touche, avec le moins de coups possible », précise Olivier aux deux équipes de trois joueurs qu’il entraîne.
C’est au tour d’Hakim d’installer son tee (remplacé par une capsule de bière) sur le bitume du parking. Sa mission : passer sous le tunnel de la voie ferrée pour se rapprocher au plus près de l’objectif. « Je ne poserai jamais le pied sur un green, affirme ce graffeur qui a manié un club pour la première fois au centre-ville de Nice fin 2013. Ce que j’aime, c’est le côté street, libre, décalé. »
Le plus difficile : trouver un endroit sans trop de passants. - M. Frénois / ANP / 20 Minutes
Compétition officielle
En plus de ses clubs, Hakim transporte une petite enceinte qui crache sa musique préférée. « C’est fun, mais on prépare tout de même le French City Pro Tour, la seule compétition officielle de street-golf au monde », rappelle le coach Olivier, qui emmènera deux de ses coéquipiers lors d’une manche à Marsanne en juillet.
En attendant, il faut pratiquer. Ce jour-là, le parcours comprend neuf étapes. « On va aller sur le palais Acropolis, la coulée verte, le vieux Nice pour finir au port », liste Olivier. Une manière de redécouvrir la ville.
Ces golfeurs perfectionnent leur swing… en pleine ville - Photo à titre d'illustration