Koné Youssouf, 45 ans, Atta Kouakou d’Avila, 37 ans, et Kouadio Brou Simon, 37 ans également, trois ex-combattants, ainsi que deux autres de leurs acolytes, à savoir Traoré Hamed et Barry Amadou, ont été condamnés chacun par la section de tribunal de Dabou (sud, région des Grands ponts) en son audience corectionnelle de jeudi à 20 années de réclusion, pour association de malfaiteurs, vol de nuit en réunion et à main armée portant sur divers objets et des numéraires, nous rapporte une dépêche de l'AIP.
En plus de ces chefs d’accusation, Barry Amadou était aussi poursuivi pour attentat à la pudeur consommé avec violence sur une fille de 17 ans, qui a été violée par celui-ci lors d’un braquage commis debut juin.
Appréhendé, il va se mettre à table et dénoncer ses complices que sont les nommés ‘’Samou’’ et ‘’Bébé cool’’, en fuite, et Koné Youssouf, un ex-élément démobilisé des FRCI qui viendrait d’Abidjan pour leurs opérations.
Mis aux arrêts alors qu’il était sur le point de quitter Grand-Lahou, ce dernier va avouer être le propriétaire des deux Kalachnikov et du fusil calibre 12 à canon scié retrouvés dans une valise à la gare routière de la ville.
Tous deux n’ont pas fait de difficultés pour reconnaitre qu’ils sont des braqueurs, Koné tentant cependant de dédouaner Atta Kouakou et Kouadio Brou épinglés en même temps que lui.
‘’M. le président, ils sont certes mes amis, mais ils ne savaient rien de mes activités de braqueur. Ils se sont retrouvés à Grand-Lahou avec moi au mauvais moment’’, a affirmé Koné de ces derniers qui venaient d’achever leur processus de démobilisation le 15 juin à Bondoukou, dans l’Est du pays.
Selon eux, ils voulaient faire fructifier leur pécule estimé à 800 000 francs par personne donné par l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR) en ouvrant un maquis. D’où le recours à un marabout, en l’occurrence Traoré Hamed, recommandé par Koné.
Ces explications ne convaincront guère les juges qui les ont condamnés aux peines carcérales sus-énumérées, en plus de la confiscation des armes sous scellé.
‘’Nous disons à ceux qui ont encore des armes, même si ce n’est pas dans un braquage, nous allons en tirer les conséquences’’, a averti le substitut du procureur de la République au cours de son réquisitoire, estimant que ce genre d’ex-combattants sont ‘’la honte de l’armée ivoirienne’’.
Des sept prévenus, Ekoué François, manœuvre de 24 ans, a été relaxé pour délit non constitué et Sogodogo Seydou, également manœuvre, a été déclaré non coupable pour les faits de vol mais condamné à cinq années de prison pour association de malfaiteurs.
Quant au marabout, le délit pour lequel il était poursuivi a été requalifié en complicité de vol et association de malfaiteurs. Ce qui n’a cependant rien changé à sa peine.
Ce gang a été démantelé par les hommes du commissaire Sabalé Brou à Grand-Lahou, le 26 juin, rappelle-t-on.
Dabou : Des ex-combattants écopent de 20 ans de prison - Photo à titre d'illustration