Après une affaire approchante aux USA, c'est en France qu'une émoticône a été reconnue comme un véritable texte correspondant à une menace réelle : un homme de 22 ans a été condamné pour l'envoi d'un SMS intégrant l'icône du pistolet.
Un jeune homme de 22 ans résidant à Pierrelatte en Ardèche a comparu la semaine dernière devant le tribunal correctionnel. Bilal Azougagh a reconnu devant le tribunal avoir envoyé dans un SMS au cours de l'été 2015, un emoji en forme de pistolet à destination d'une mineure.
L'homme était poursuivi pour menace de mort matérialisée par une image. La rupture amoureuse entre les deux individus était à l'origine des tensions. Le jeune homme, qui aurait mal vécu la séparation s'est lancé dans du harcèlement téléphonique, jusqu'à envoyer ce SMS accompagné de l'émoticône du pistolet.
La justice a ainsi officiellement reconnu l'émoticône comme une menace de mort avérée, et condamné le prévenu à 6 mois de prison, dont trois mois avec sursis et 1000 euros de dommages et intérêts.
Rappelons qu'aux USA, une fillette de 12 ans avait été poursuivie par son école au début du mois pour avoir publié des émojis "Bombe, pistolet et couteau" sur les réseaux sociaux en menaçant son établissement scolaire.
Loin d'être anecdotiques, les émojis sont désormais considérés comme des moyens d'expression et de communication pouvant servir de preuves au sein des affaires
De la prison pour avoir envoyé un SMS avec l'emoji "pistolet" à son ex petite amie. - Photo à titre d'illustration