Xu Qing, 29ans, est un jeune Chinois qui n’a pas réussi à couper le cordon ombilical. Au point de pourrir la vie de ses parents.
Depuis qu’il est sorti de l’université –il y a tout de même sept ans– il refuse obstinément de travailler, «affirmant que le travail est ennuyeux», rapporte le site britannique Express. Son père lui avait pourtant bien trouvé un emploi dans l’entreprise d’un ami, mais au bout de trois mois il a renoncé, relate Shanghaiist, prétextant que c’était «sans intérêt».
Il a préféré squatter chez ses géniteurs, et vivre de leurs subsides, jusqu’à devenir définitivement et consciemment un fardeau pour eux.
Plutôt que de chercher un job, en 2013 ce Tanguy augmenté s’est trouvé une petite amie sur Internet, elle aussi sans emploi, et n’a rien trouvé de mieux que de la faire emménager dans le foyer familial, après un mois de flirt.
C’est à ce moment-là que ses parents ont craqué, et lui ont lancé un ultimatum. Il aurait alors répliqué:
«Même si je n’ai pas de travail, j’ai le droit d’aimer quelqu’un… En tant que parents, vous êtes obligés de me nourrir!»
Impuissants, ceux-ci ont porté l’affaire devant le tribunal du disctrict de Haidian, à Pékin, qui leur a donné raison, et a enjoint l’enfant boomerang à partir de chez eux dans les 60 jours.
D’après la loi, les parents de Xu Qing ne sont pas obligés de le soutenir, puisqu’il est en mesure de travailler mais qu’il s’y refuse, et que la maison est à leur nom.
Mais Xu Qing n’a pas bougé. Ses parents ont dû retourner au tribunal, et il a fallu l’intervention d’un huissier pour le contraindre à prendre le large avec sa petite amie.
«Cette affaire est considérée comme un symptôme de l’obsession de la Chine pour les enfants uniques, causée par la politique n’autorisant qu’un enfant par famille», relate l’Express britannique.
Le diktat du régime chinois en la matière a conduit à l’émergence d’une génération d’enfants rois, encensés par leurs parents, qui leur cèdent sur tout, au risque que cela finisse par se retourner contre eux, comme pour les parents de Xu Qing.
La Chine avait adopté une loi en 2013 obligeant les enfants adultes à rendre visite fréquemment à leurs parents, pour ne pas qu’ils souffrent de la solitude. La jurisprudence Xu Qing montre que l’attitude inverse peut s’avérer également catastrophique.
Des parents chinois obligés de traîner leur fils de 29 ans devant la justice pour le forcer à accepter de travailler (et quitter la maison) - Photo à titre d'illustration