En Corée du Nord, les homonymes du dirigeant Kim Jong-Un sont priés de changer de nom, a révélé mercredi une télévision sud-coréenne.
Quelques mois avant son arrivée au pouvoir en remplacement de son père Kim Jong-Il décédé en décembre 2011, le régime avait émis une directive rendant obligatoire pour quiconque partageant son nom d'en trouver un autre.
«Tous les organes du parti et les services de la sécurité publique doivent recenser les habitants nommés Kim Jong-Un (...) les convaincre de changer volontairement de nom», indique ce document cité par la chaîne KBS TV.
La mesure s'applique rétroactivement aux papiers d'identité et aux diplômes, qui doivent être rectifiés. Les certificats de naissance portant ce nom doivent être rejetés.
«Les autorités doivent s'assurer que nul ne se plaigne inutilement ou répande des rumeurs (...) à ce sujet», est-il dit.
L'authenticité de cette directive ne pouvait être immédiatement vérifiée. Le ministère sud-coréen de l'Unification en charge des affaires nord-coréennes s'est refusé à tout commentaire.
Un responsable au gouvernement a cependant rappelé que Pyongyang avait déjà interdit l'utilisation du nom de Kim Il-Sung, fondateur du régime et grand-père de Kim Jong-Un, et de celui de son fils Kim Jong-Il.
Park Jin-Hee, une Nord-Coréenne réfugiée au Sud et travaillant pour KBS, s'est dite certaine que personne au Nord ne porte aujourd'hui le nom des trois dirigeants, objets d'un culte de la personnalité organisé par la propagande officielle.
À part eux, «personne au Nord ne s'appelle Kim Il-Sung et Kim Jong-Il, et il ne fait aucun doute que la même chose vaut pour Jong-Un», a-t-elle déclaré à l'AFP.
En Corée du Nord, les homonymes de Kim Jong-Un sont priés de changer de nom - Photo à titre d'illustration