France: La nuit, ils rejouaient les films pornos de leur papa

Un couple a été condamné à de la prison avec sursis pour avoir laissé à la portée de ses enfants des vidéos X. Ils reproduisaient entre eux les scènes qu'ils avaient vues.

Un couple comparaissait mercredi devant le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne (nord-est). Il est reproché à ces parents de trois filles et un garçon de s’être «soustraits à leurs obligations légales et avoir ainsi compromis la santé, la moralité et l’éducation de ses enfants», relate «L'Union».

En 2006, les quatre mineurs avaient été placés en famille d'accueil. Une décision prise par les autorités en raison d'un manque d'hygiène mais également de carences affectives et éducatives. Le couple de quadragénaires bénéficiait cependant chaque semaine d'un droit de visite et d'hébergement.

Lorsqu'ils étaient chez leurs parents, les quatre enfants avaient libre accès à l'ordinateur de leur père et l'utilisaient sans le moindre contrôle parental. Chaque semaine entre 2010 et 2013, ils regardaient des vidéos pornographiques téléchargées par leur géniteur. La soeur aînée, tentant de protéger sa fratrie, effaçait systématiquement ces films mais d'autres images X réapparaissaient à chacune de leurs visites.

Masturbation et sodomie
Obnubilés par ces vidéos, le petit frère et deux de ses soeurs passaient une partie de leurs nuits à reproduire ce qu'ils avaient vu sur l'ordinateur familial. Et ce, en dehors de toute surveillance. Selon les enquêteurs, les enfants pratiquaient des actes sexuels entre eux, allant de la masturbation jusqu'à la sodomie.

Selon la plus âgée des enfants, qui ne participait pas à ces ébats nocturnes, les parents se moquaient totalement de ce que faisaient leurs bambins. De plus, la police a retrouvé dans l'armoire des enfants de la lingerie coquine achetée par le couple.

Au tribunal, les parents ont tout nié en bloc. Le père et la mère, qui souffre de déficience mentale, ont été respectivement condamnés à 12 et 8 mois d'emprisonnement avec sursis. Aujourd’hui âgées de 11, 15 et 17 ans, les trois filles ne veulent plus entendre parler d'eux. Seul le cadet, 9 ans, continue de les voir chaque semaine.