« Les militaires, ils ont la France à défendre, ils restent debout toute la journée, et vous vous les insultez ? » En face de la présidente du tribunal correctionnel de Nanterre, ce mardi après-midi, un Ivoirien de 20 ans comparaît pour avoir menacé de mort et outragé des militaires en faction devant une synagogue de Neuilly-sur-Seine, dimanche 17 janvier.
Condamné à six mois de prison, il a été emmené directement en maison d’arrêt.
Ivre, le jeune homme s’était installé dans une voiture laissée ouverte, moteur tournant, par un homme venu faire une livraison à la synagogue. Il s’était aussi saisi d’un téléphone portable. « Oui, c’est vrai je l’ai pris, mais je ne voulais pas le voler. Et je me suis juste assis pour trouver un peu de repos », se défend le prévenu d’une voix nonchalante. Le propriétaire de la voiture n’a pas voulu déposer plainte, mais pour les militaires qui ont assisté à la scène, il ne faisait pas de doute qu’ils assistaient à un vol. « Il était calme jusqu’à ce qu’il voie la police. Après, ça n’a pas arrêté », résume Marc, l’un des trois soldats. « Sales militaires de m…, je vais retourner dans mon pays, je vais faire exploser des bombes, je vais revenir ici et je vais exploser des militaires », leur a-t-il lancé.
« Tout ça, c’est pas moi. Je suis allé trop loin », se défend le jeune homme, avant de s’excuser. « Cette transgression est grave », pointe le procureur, qui requiert un an de prison. « Vous voulez vous porter partie civile ? » demande la présidente aux militaires. « Non, on n’a pas de temps à perdre avec ça, répond l’un d’entre eux d’un ton énergique. Et de conseiller au prévenu, en termes fleuris, de se prendre en mains : « Je connais des femmes en Afghanistan qui rêvent d’avoir ta place », lance-t-il.
France: Prison ferme pour un Ivoirien qui avait menacé des militaires devant la synagogue de Neuilly - Photo à titre d'illustration