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Frappée avec une bouteille de vodka parce qu'elle refusait de danser
24/10/2014
Source : Het Laatste Nieuws
Frappée avec une bouteille de vodka parce qu'elle refusait de danser - Photo à titre d'illustration
Une jeune mère de 20 ans a été agressée au Carré dans la nuit du 14 au 15 septembre: un homme l'a frappée au visage à l'aide d'une bouteille de vodka, la laissant à moitié aveugle.
"Mon fils n'ose même plus me regarder", témoigne-t-elle dans Het Laatste Nieuws. "Je veux que l'auteur sache ce qu'il a fait". Suite à l'avis de recherche diffusé hier/jeudi par la police, un homme de 22 ans s'est présenté spontanément au commissariat d'Alost. Il clame son innocence mais reste cependant le suspect numéro un.
La victime, une mère célibataire d'Anvers, s'était rendue à la discothèque Le Carré à Willebroek le dimanche soir avec un groupe d'amis. Elle se trouvait au bord de la piste de danse, un verre à la main lorsque son agresseur, qu'elle ne connaissait pas, s'est approchée d'elle pour l'inviter à danser. Il n'aurait pas supporté son refus.
"Personne ne l'a arrêté"
"Il a attrapé ma main et m'a donné un coup de poing au visage", témoigne la victime qui souhaite garder l'anonymat tant que son agresseur n'est pas identifié. "J'ai chancelé et je suis tombée. Lorsque je me suis relevée, je l'ai vu se précipiter vers moi comme un sauvage.
Il avait une bouteille de vodka à moitié pleine en mains. Ensuite, j'ai pris un coup. J'avais du verre dans l'oeil et sur le visage. Je suis tombée au sol et tout s'est assombri devant mes yeux. J'ai encore senti des piétinements et des claquements. Personne ne l'a arrêté".
"Mon fils m'attendait à la maison"
Lorsqu'elle est arrivée à l'hôpital, la jeune femme était contente d'être encore en vie. Une cicatrice, ce ne serait pas la fin du monde, se disait-elle, jusqu'à ce qu'un médecin lui explique la gravité de son cas. Son agresseur lui a causé de multiples fractures au visage et lui a déchiré la paupière.
"Le coup était si fort que l'orbite a été détruit, de même que la mâchoire. Mon oeil s'est affaissé parce que l'os autour a été brisé. Le médecin m'a expliqué en détail comment il allait m'ouvrir le crâne pendant l'opération. Mon monde s'est effondré. Mon fils m'attendait à la maison", explique la victime.
Finalement, les médecins l'ont opérée sans devoir ouvrir la boîte crâniennne mais les conséquences pour la jeune femme de 20 ans n'en sont pas moins graves. "Bientôt, je devrai me faire opérer à nouveau. Pendant des semaines, je vais avoir un visage meurtri et battu. Je n'ai pas regardé. Même mon fils n'a pas osé me regarder quand il m'a vu dans le lit d'hôpital. Il avait peur de moi. En tant que mère, cela fait mal".
La police et le parquet se sont procurés des images du suspect grâce aux caméras de surveillance de la discothèque. L'homme qui apparaît dans la vidéo a été reconnu par quatre témoins. La victime a reconnu sa silhouette, son visage et son t-shirt mais son identité restait inconnue. Jusque hier. L'homme s'est présenté à la police. "Je me suis reconnu. Je trouve cela terrible pour la victime mais je n'ai rien à voir là-dedans", assure S.A., 22 ans, d'Alost. "Je ne ferais jamais ça, certainement pas à une femme". Sur les images, on peut voir l'homme se diriger vers la sortie de secours mais il affirme qu'il est monté à l'étage, pour rejoindre ses amis. Or, il n'est plus visible après cela sur les vidéos de surveillance. La police le soupçonne d'avoir fui par l'issue de secours.
Frappée avec une bouteille de vodka parce qu'elle refusait de danser - Photo à titre d'illustration