Tôt le matin du 6 novembre 2013, les habitants de « Kouakoukro », bourgade située dans la grande forêt du « Gôh » ( à 30 km de Grand-Lahou), essentiellement peuplée d’allochtones et d’allogènes, ont été secoués par un odieux crime. Dans sa chambre, le corps baignant dans une mare de sang de Foconda Ousmane, riche planteur d’origine malienne.
Le pauvre avait la tête totalement détachée du reste du corps. Au pas de la porte de la chambre, une hache à la lame effilée et ensanglantée. Vraisemblablement, l’arme qui a servi à exécuter affreusement le planteur.
C'est le choc total au sein des populations, qui s'interrogent alors sur l’identité du ou des tueurs et leur mobile. Mais au delà de l'émotion, un détail les frappe. C’est l’absence du manœuvre agricole Tambiné Daouda, employé du défunt. Dans sa chambre en tout cas, l'homme n'est plus là. Curieusement porté disparu, avec apparemment, ses affaires. Alors, aux éléments de la gendarmerie, dépêchés sur les lieux pour le constat d’usage, les villageois ne manquent pas de signifier cet indice important.
Une enquête est donc diligentée, à l’effet de mettre le grappin sur les assassins. On en est là, lorsqu’un appel anonyme parvient au commandant de la brigade de gendarmerie le 6 janvier 2014. Un appel faisant état de ce que le porté disparu Tambiné Daouda se trouverait dans une ferme avicole, non loin de Grand-Lahou. Sans perdre un instant, les gendarmes se rendent sur place et épinglent le suspect.
''Cuisiné'' sur le meurtre de son patron, il passe rapidement aux aveux. Puis, dénonce un certain Palé Dibité comme étant son complice. Ce dernier est chopé à Grand-Lahou. Entendu sur le mobile du crime, Tambiné Daouda évoque un mauvais traitement salarial qu'il subirait de la part de son patron. Alors, pour lui faire payer cela, il dit avoir planifié son odieux acte avec Palé Dibité.
Ainsi, le jour des faits, c'est avec une hache qu'ils pénètrent dans la chambre du planteur endormi. Palé se jette aussitôt sur lui, quand, au dire de Tambiné Daouda, il se charge lui-même, de décapiter son employeur. Puis, ils prennent la tangente, non sans voler des biens à leur victime. Leurs effroyables aveux faits, l'heure a à présent sonné, pour qu'ils assument les conséquences pénales de leur acte.
Grand-Lahou: Un riche homme décapité à la hache par son employé. - Photo à titre d'illustration